Les suites oubliées du génocide rwandais
mise en ligne : 15-04-2008
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1994 : Au Rwanda voisin, le front patriotique rwandais gagne la guerre contre l’armée génocidaire. Un million de hutus fuient dans les Kivus, grâce à l’aide de la France. C’est l’“opération Turquoise”. Parmi eux, des membres de l’ex-armée, du gouvernement et des milices génocidaires.

1996 : Début de la rébellion contre Mobutu, dictateur au pouvoir depuis 1965. L’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), menée par Laurent-Désiré Kabila et soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, part à la conquête du pays. Les camps de réfugiés hutus installés dans les Kivus sont dispersés par la force. Des hommes en armes et des civils s’enfuient. 200 000 d’entre eux meurent dans la forêt équatoriale, de faim, de maladie. Certains sont tués par l’armée rwandaise.

1997 : Laurent-Désiré Kabila conquiert sans difficulté Kinshasa et s’empare de la présidence. Le maréchal Mobutu meurt en exil au Maroc en septembre.

1998 : Rupture de Kabila avec ses alliés rwandais et ougandais, qui ripostent en lançant une nouvelle rébellion avec l’appui du Burundi. En réponse, Kabila déchaîne la haine anti-Tutsis dans le pays. Le Rwanda et l’Ouganda finissent par se combattre l’un l’autre en RDC.

16 janvier 2001 : Assassinat de Laurent-Désiré Kabila par l’un de ses gardes du corps. Son fils, Joseph Kabila, lui succède.

Juin 2006 : Premières élections présidentielle et législatives libres depuis 1960 : Joseph Kabila est élu président de la République.