5ième réunion des envoyés spéciaux du communiqué conjoint de Nairobi: Les participants pour le rétablissement de la paix en RDC et au Rwanda
(Le Révélateur 02/09/2008)

La cinquième réunion des envoyés spéciaux s’est tenue lundi 1er septembre au Grand Hôtel Kinshasa. Ces travaux ont réuni les différents signataires du communiqué conjoint de Nairobi visant l’éradication des groupes armés étrangers présents dans l’Est de la RDC. Les participants ont réfléchi sur les voies et moyens pouvant permettre à l’aboutissement des résultats substantiels pour le premier anniversaire du communiqué de Nairobi au mois de novembre prochain. Signé le 09 novembre 2007 par les Ministres des Affaires Etrangères de la RDC et du Rwanda, le communiqué conjoint de Nairobi milite pour le rétablissement de la paix et la sécurité dans les deux pays et vise l’éradication de la présence des groupes armés rwandais en RDC ainsi que la cessation de l’activisme des groupes armés congolais.

La session précédente tenue à Rubavu au Rwanda au mois de juin dernier a permis de voir une évolution allant dans le sens de la compréhension commune existant entre les différents signataires. C’est ce qu’a fait remarquer l’envoyé spécial de la RDC pour le Grands Lacs, Séraphin Ngwej, dans son mot de bienvenue. ‘‘C’est le lieu pour nous de confirmer une fois de plus que le Gouvernement de la RDC poursuit sans désemparer les efforts de sensibilisation des groupes armés rwandais ainsi que les opérations de désarmement des éléments du Rud/Rpr réalisés le 31 juillet dernier dans la localité de Kasiki dans le Nord- Kivu ainsi que les concertations directes pour la première fois avec le commandant militaire des Fdlr/Foca à Niabiondo le 06 août dernier’’ a-t-il déclaré.

Les résultats du communiqué de Nairobi

Selon le représentant de l’Union européenne, Van De Geer, la signature du communiqué de Nairobi a permis la mise sur pied des réunions hebdomadaires entre les deux pays qui se tiennent à Goma (seul lieu de contacts réguliers entre les deux pays) dans le cadre du groupe conjoint de suivi, cela en attendant le rétablissement des relations diplomatiques. ‘‘Ceci a conduit à recréer un certain niveau de confiance entre les deux capitales’’, a fait savoir le représentant de l’Union européenne en rappelant cependant que la RDC, à travers ce communiqué, s’est engagé à transmettre au Rwanda un plan d’action militaire contre les ex-far/interahamwe, dont la mise en œuvre devrait être amorcée depuis le 15 mars dernier avec l’appui de la Monuc et dont les résultats sont encore timides. Il a par ailleurs fait remarquer que la dernière réunion tenue au Rwanda des nouveaux progrès ont été constatés

Les perspectives

La relance des hostilités annoncées le 29 août dernier ainsi que la poursuite des recrutements et le réarmement de Nkunda ont été enregistrés parmi les préoccupations du gouvernement. Cela met en péril non seulement le programme Amani, mais aussi les éventuelles perspectives d’une paix durable amorcées dans les conditions difficiles dans ces deux pays. Pour Séraphin Ngwej, cette relance des hostilités empêche le bon déroulement du programme de sensibilisations et perturbe le programme de la deuxième phase de déploiement des unités des forces armées de la RDC destinées aux opérations de « Contenment contre les Fdlr ».

Elle retarde en outre des réfugiés congolais et accroît le nombre des déplacés internes à l’Est du pays. Eu égard de ce qui précède, les assises de Kinshasa ont servi un cadre de mise en place des pistes pour réaménager l’appareil sécuritaire à l’Est du pays. Il s’agit entre autres du renforcement des opérations de sensibilisation et des démarches entreprises par le gouvernement de la RDC avec l’entremise du pasteur Kuye, du renforcement des capacités militaires à mettre en œuvre autour des quatre triangles définis dans le plan d’action militaire et du renforcement des actions menées contre les dirigeants extérieurs des ex-Far/interahamwe.

Yollande Lumwene

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