Date: 21-octobre 2008
L’armée congolaise(FARDC), a enjoint les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) de retourner volontairement dans leur pays, faute de quoi elle "durcirait" ses actions, selon un communiqué reçu lundi par l’AFP.
"L’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) demande aux FDLR de rejoindre sans délai le processus de Nairobi en vue de leur rapatriement ou de leur exil. Sinon, l’armée nationale congolaise sera obligée de durcir ses actions sur le terrain, en synergie avec les forces de la Monuc (Mission de l’ONU au Congo), pour rétablir la stabilité dans la région des Grands Lacs", affirme le communiqué.
Le texte signé par le porte-parole de l’armée, le colonel Léon-Richard Kasonga, précise que "les FARDC, avec le précieux appui logistique de la Monuc, ont déjà déployé dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu 11 bataillons, en vue de restaurer l’autorité de l’Etat et de mettre en oeuvre le plan militaire contre ces groupes illégaux".
Selon le porte-parole, plus d’un millier de combattants FDLR ont été rapatriés volontairement au Rwanda depuis décembre 2007.
"L’état-major général des FARDC, déterminé à sauvegarder l’intégrité territoriale et à concourir pour la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, demande instamment aux FDLR de rejoindre le programme DDRRR ( désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinsertion) en respectant les conventions internationales en la matière", ajoute le texte.
Une campagne de sensibilisation pour éradiquer les groupes armés opérant dans l’est de la RDC avait été lancée en janvier 2008, précédée par un plan d’action transmis début décembre par Kinshasa à la partie rwandaise.
Ce plan, qui enjoignait les parties concernées "de déposer les armes, de se démobiliser et de se rendre au cantonnement", prévoyait aussi des dispositions spécifiques pour les groupes armés étrangers opposés au rapatriement dans leur pays d’origine, à l’issue d’une période organisant leur désarmement et leur cantonnement.
La RDC et le Rwanda, parrainés notamment par l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne et les Etats-Unis, avaient approuvé le 16 décembre, à Goma, capitale du Nord-Kivu, la création d’un "groupe de travail permanent" pour assurer le suivi et la mise en oeuvre des dispositions du communiqué conjoint (RDC-Rwanda) signé le 9 novembre à Nairobi.
Source :Le Monde