Date: 14-novembre 2008

Le gouvernement rwandais en partenariat avec les investisseurs privés (Rwanda Investment Group-RIG) a commencé à construire un nouveau parc industriel à Nyandungu. Ce dernier remplacera celui de Gikondo qui deviendra à la longue un lac artificiel, selon un responsable du Ministère des Ressources Naturelles (MINIRENA).

« Les enregistrements liés à ce déplacement ont déjà commencé. C’est une activité que le ministère des industries effectue en collaboration avec la Mairie de la Ville de Kigali (MVK) et les propriétaires des industries de Gikondo », a dit le Secrétaire d’Etat au MINIRENA, Vincent Karega.

Les travaux de suivi seront respectés pour ne pas dépasser les limites. A la longue, le parc de Gikondo deviendra un lac. Il n’y a pas de raison d’y rester.

Karega procédait ainsi à l’ouverture d’une consultation avec les diverses composantes de la population sur les problèmes réels généraux rencontrés lors de l’expropriation.

Cette initiative servira de base pour élaborer de nouvelles lois aux fins d’éviter à l’avenir des abus dont ont été souvent victimes les personnes expropriées de leurs terrains et ou de leurs maisons.

Le nouveau parc de Nyandungu est l’un des parcs industriels du pays. Il est prévu que chaque district se dotera de son propre parc industriel.

Par ailleurs, il sera construit un plus grand parc industriel qui sera situé à côté d’un nouvel aéroport à ériger dans le Bugesera. C’est un site d’environ cent hectares qui accueillera les opérateurs économiques qui déménageront de Nyandungu, ainsi que d’autres qui auront créé des industries.

Le site est placé sur une colline et il est plat. Il permettra de recycler les déchets issus des industries.

Le Secrétaire d’Etat Karega a cité les problèmes recensés au cours de l’expropriation. Ceux-ci sont liés à l’absence de communication entre ceux qui procèdent à l’expropriation et ceux qui en sont l’objet.

Les deux parties se jettent la pierre en ce qui touche à la responsabilité relative à la mauvaise circulation de l’information.

L’autre irrégularité concerne l’interprétation divergente des procédures d’expropriation en ce qui a trait à la signification exacte des lois et des procédures de mesurage de propriétés.

Suite à cette lacune, les sommes versées pour l’expropriation sont soit élevées, ou trop inférieures au coût réel. Ou souvent, la corruption s’y mêle. Et l’argent à percevoir n’est même pas donné au vrai bénéficiaire. Certaines personnes s’autorisent à toucher même des commissions.

« Notre voeu est que tous ces problèmes soient identifiés et trouvent des solutions », a souligné Karega.

Ailleurs, l’on est confronté à des cas de lenteur dans le versement des fonds d’expropriation afin que la population se cherche une autre parcelle conformément aux prévisions.

L’atelier doit dégager à la fois les avis des victimes de ces abus et des organes chargés de régler les problèmes. Ceci pour que les prochaines expropriations soient menées dans l’équité.

Karega a relevé que la mauvaise application de la loi résulte d’une série de facteurs liés à la longue expérience dans les procédures de mesurage et d’estimation de la valeur réelle de la propriété, la négligence ou la mauvaise compréhension des lois en place, ou tout simplement la résistance.

Il est vrai que tout changement incite souvent les gens à la désobéissance. Mais à l’heure qu’il est, il importe de respecter les réformes relatives à l’habitat, l’agriculture et l’environnement. Le but est que le pays ait la capacité d’émerger des blocages qu’il a hérités de l’histoire et de la mauvaise gestion des temps passés.

La directrice du RISD (Initiative rwandaise pour un développement durable), Annie Kairaba, qui organise la rencontre en partenariat avec le MINIRENA et la Commission de l’enregistrement de la Terre, a précisé que le but de la réunion est de résoudre les disputes foncières apparus dans les tribunaux en appel, mais que l’on pouvait régler auparavant.

Source :RNA