Septième président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka incarne une certaine Afrique. 56 ans, ancien ministre des Finances du Rwanda, il est un rescapé du premier massacre des Tutsis en 1959.
Le premier mandat à la tête de la BAD, qui arrive à expiration en août 2010, sera sans doute l’occasion d’un premier bilan. Sous son magistère, la banque africaine s’est rapprochée davantage du secteur privé et de certains problèmes sociaux, comme l’accès à l’eau. De culture libérale, titulaire d’un doctorat en économie à l’Université de Glasgow, il est tout sauf un fonctionnaire habitué à la routine.
Sa carrière commença chez Goldman Sachs (Londres) dans les matières premières, tremplin vers l’Organisation inter-africaine de café (OIAC). Il sera par la suite nommé secrétaire d’Etat au Budget, puis ministre des Finances, avec comme premier admirateur Paul Kagamé lui-même. Normal, Donald Kaberuka fut de ceux qui ont le plus contribué au retour du Rwanda dans le concert des nations.
Les Afriques