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Un Casque bleu indien a été blessé par un éclat d'obus dimanche dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que des combats entre rebelles et armée congolaise se déroulaient près d'une base de l'ONU, a-t-on appris de source militaire onusienne.
"Des combats ont éclaté vers 17H00 (15H00 GMT) à proximité de la base de Rwindi", qui accueille environ 140 militaires indiens, a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich. "Des balles et éclats d'obus ont atterri dans notre base. Un soldat a été blessé par un éclat d'obus et il y a quelques dégâts sur les installations" de la base, a-t-il ajouté à Kinshasa, sans pouvoir préciser la gravité des blessures du militaire. Rwindi est située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville de Kanyabayonga, verrou stratégique tenu par les forces gouvernementales et porte d'accès vers toute la partie nord de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. Le Nord-Kivu, province qui se trouve à plus de 1.500 km à l'est de la capitale Kinshasa, est le théâtre depuis deux mois et demi de combats entre la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et l'armée congolaise. Dimanche, alors que l'envoyé spécial de l'ONU pour la RDC, Olusegun Obasanjo, a rencontré dans le Nord-Kivu le chef rebelle Laurent Nkunda, des affrontements violents ont eu lieu dans les environs de Kanyabayonga sur différents fronts. Des Casques bleus qui avaient été pris sous le feu de tirs nourris dans l'après-midi alors qu'ils tentaient de s'interposer entre les belligérants à Kabasha, à 15 km au sud de Kanyabayonga, sont sortis d'affaire et sont sains et saufs, selon le lieutenant-colonel Dietrich. "La situation est très confuse" dans la région, a-t-il cependant reconnu, précisant que la Monuc avait évacué dimanche 19 soldats congolais grièvement blessés dans cette zone. Interrogé pour savoir qui avait débuté les hostilités dimanche, il a répondu: "On pense que c'est le CNDP qui a attaqué". Laurent Nkunda avait affirmé quelques heures auparavant que son mouvement continuait à respecter le cessez-le-feu unilatéral qu'il a décrété fin octobre. |