NAIROBI, 6 janvier (Xinhua) — Le Kenya et l'Ouganda envisagent de dépenser 500 millions de dollars, d'ici cinq ans, pour la  réfection de la ligne ferroviaire entre les deux pays.   

     Le ministre kenyan du Transport Chirau Ali Mwakwere a déclaré  que les fonds serviront à rétablir la pleine capacité de la ligne  ferroviaire, la demande pour les services de transport ferroviaire dépassant la capacité actuelle.   

     "Remettre au chemin de fer existant sa pleine capacité de cinq  millions de tonnes, pourra demander au moins 500 millions de  dollars sur une période de cinq ans". a indiqué le ministre kenyan au cours d'une rencontre de la commission conjointe du New Kenya- Uganda Railway à Nairobi.   

     "Malgré tout, cette capacité serait toujours largement  inadéquate pour les besoins de transport ferroviaire actuels et  futurs dans le corridor du nord. Le compteur de l'écartement du  chemin de fer est submergé en termes de capacité et de vitesse  avec laquelle il déplace la cargaison à partir du port de Mombassa. "

     Il a estimé que la mise à niveau sera financée sur la base de  la conception, de la construction, du fonctionnement et du  transfert, et pourrait finalement être prolongée en Ethiopie, au  Rwanda, au Burundi, et au Sud-Soudan.   

     "La capacité actuelle de transport de marchandise du chemin de  fer a continué de décroître, représentant moins de 6% du mouvement de freight sur le corridor du nord en 2007," d'après Mwakere.   

     Le Premier ministre kenyan Raila Odinga a déclaré que la ligne  de chemin de fer a transporté 7% des 16 millions de tonnes de  chargement gérées par le port oriental de Mombassa l'année  dernière, comparativement au 20% de l'année 2006.   

     Le port devrait gerer 30 millions de tonnes de cargaison en  2030, presque le double de la quantité traitée l'année dernière et Odinga a indiqué que les deux gouvernements ont hâte d'accélerer  la construction de la ligne ferroviaire Kenya-Ouganda.   

     Au cours de la rencontre conjointe de pilotage, les deux  gouvernements ont affirmé qu'il n'y avait pas besoin de conduire  une étude de faisabilité.   

     L'année dernière, le président Mwai Kibaki et son homologue  ougandais, Yoweri Museveni, ont instruit la création de la  commission ministérielle conjointe pour travailler sur les moyens  pour développer un nouvel écartement standard d'une ligne de  chemin de fer qui va réduire les coûts de transport.   

     La commission ministérielle conjointe, qui comprend les  ministres des Finances et des Transports et les ministres de la  Justice du Kenya et d'Ouganda, a la responsabilité de s'assurer  que les opérations de la ligne de chemin de fer actuelle satisfont les aspirations des gouvernements et des peuples des deux pays.   

     La société Rift Valley Railways (RVR) a obtenu une concession  de gerer les chemins de fer pendant 25 ans depuis novembre 2006.  Elle est dirigée par la compagnie sud-africaine Sheltam Trade  Close.   

     La compagnie envisage de transformer la ligne ferroviaire en  grande artère pour le commerce régional mais doit lutter contre un manque de locomotives, wagons et des voies délabrées.   

     Des années de mauvaise gestion au Kenya et des guerres civiles  en Ouganda ont voué leurs gouvernements respectifs à la bataille  pour l'achat des pièces de rechange et l'entretien des voies et  des trains. La ligne ferroviaire de 1.900km a été construite il y  a un siècle et baptisée "Lunatic Express."

http://www.french.xinhuanet.com/french