Le dernier round du dialogue entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le principal groupe rebelle, sous les auspices des Nations Unies, est entré dans une phase très importante, ont indiqué des responsables onusiens.
La troisième session des pourparlers visant à mettre un terme aux violences dont la partie est de la RDC est en proie a réuni à Nairobi (Kenya) les représentants de Kinshasa et ceux des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
L'escalade du conflit entre les forces régulières (FARDC) et les rebelles du CNDP a obligé depuis fin août dernier quelque 250 000 personnes à fuir leurs foyers, sans compter les 800 000 personnes déjà déplacées dans cette région, principalement dans la province du Nord Kivu, frontalière avec le Rwanda et l'Ouganda.
Olusegun Obasanjo, médiateur des Nations Unies et ex-président du Nigeria, joue le rôle de parrain de ce dialogue, en collaboration avec Benjamin Mkapa, ancien président de Tanzanie représentant l'Union africaine (UA) et la Conférence internationale sur les Grands Lacs (ICGLR).
En l'absence de M. Obasanjo, M. Mkama a présidé les pourparlers de mercredi et souligné les conséquences humanitaires des affrontements.
Ce sera "crucial pour vous durant cette session de parvenir à un compromis concernant un arrêt formel et conjoint des hostilités, ou trêve, afin d'alléger les souffrances humaines qui se poursuivent dans les régions affectées par le conflit", a-t-il indiqué.
L'émissaire de l'ONU préside actuellement des consultations sur la possibilité de convoquer au cours du mois une réunion des dirigeants des pays des Grands Lacs pour leur faire part des progrès réalisés jusqu'ici et des obstacles qui existent toujours sur la voie menant à la paix entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du CNDP.
Il prévoit de rejoindre le dialogue vers la fin de cette semaine.
