Kigali, 09 juin 2009 (FH)- Kigali a alerté l’organisation internationale de police (Interpol) en vue de l’arrestation d’un sénateur rwandais, Stanley Safari, condamné à la prison à vie samedi dernier après avoir été reconnu coupable de participation au génocide de 1994, a rapporté mardi le quotidien rwandais, le New Times.

Condamné pour des faits  qui se sont déroulés à Butare (sud), il devrait encore être jugé pour sa participation présumée à des crimes commis en 1994 à Gatenga, un petit quartier de Kigali, écrit le journal rwandais.

Selon le New Times, M.Safari qui a fui son pays à la fin du mois dernier, se cacherait à Kampala, en Ouganda, en compagnie de certains membres de sa famille.

L’année dernière, au terme d’un procès pour accaparement et pillages de biens pendant le génocide, le sénateur avait été condamné à une amende de 7 millions de francs rwandais (près de 13.000 dollars américains).

Brillant orateur, Safari avait milité pour la dissolution de son ancien parti, le Mouvement démocratique républicain (MDR) qu’il accusait d’avoir pensé et enseigné l’idéologie du génocide. Après la dissolution du MDR, il avait, avec d’autres, fondé le Parti pour la solidarité et le progrès (PSP), qui fait partie de la coalition autour du Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir.

Par ailleurs, le procès pour génocide de l’ex- président de l’Assemblée nationale, Alfred Mukezamfura, également en fuite, reste pendant devant le tribunal gacaca de Nyakabanda, dans la capitale.

Mukezamfura était président de la chambre des députés jusqu’aux législatives de septembre 2008. Après avoir perdu la députation, il était resté président du Parti démocrate centriste (PDC).

Les instances compétentes de cette petite formation politique ont dû le remplacer, le week end, par Mme Agnès Mukabaranga, selon l’Agence rwandaise d’information (ARI).

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