By RNA Reporter   

 

Kigali: Au moins 130 maisons d’un village de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi, lors d’une attaque attribuée aux rebelles hutu rwandais, selon l’armée congolaise.

Des rebelles des forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont chassé des habitants en pleine nuit avant de mettre le feu à leurs maisons faites de boue séchée, de bois et de paille, à Miriki, dans la province du Nord-Kivu (est).

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a qualifié l’attaque d’une « action terroriste visant à démoraliser les populations congolaises ».

Pour Lambert Mende, cette attaque vise aussi à démontrer que les opérations de répression conduites par l’armée avec l’appui de la Monuc pour désarmer les FDLR ne produisent pas d’effets.

« Les FDLR ont profité d’une relève de nos troupes dans la zone. Ils ont essayé de revenir cette nuit mais nous les avons chassés », a affirmé à l’AFP un officier des Forces armées de la RDC (FARDC).

Toutefois, selon un député de cette province, les habitants ont attribué ces incendies aux FARDC.

Miriki est une localité comptant plus de mille habitations, située près de Kanyabayonga, à 120 km au nord de Goma, chef lieu de la province. Elle a longtemps été un fief des FDLR qui vivaient avec les habitants et percevaient des taxes en l’absence d’une administration locale.

Quelque 5 à 6.000 rebelles hutu rwandais se trouvent actuellement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Certains d’entre eux ont participé au génocide de 1994 contre la minorité tutsi au Rwanda, avant de s’installer dans l’est de la RDC, frontalier avec ce pays.

Echec de l’opération militaire conjointe…

Du côté de l’opposition, on considère cette énième attaque comme une preuve de l’échec notamment de l’opération conjointe FARDC-armée rwandaise menée en février dernier au Nord Kivu contre les FDLR et aussi de la réforme de l’armée.

« Nous pensons que les victimes de toutes ces exactions sont nos compatriotes qui continuent encore à souffrir. Mais au-delà de ça, ce qui s’est passé mardi dernier à l’Est là-bas, c’est la preuve de deux échecs. Le premier échec est celui de l’opération conjointe », a expliqué le député MLC Thomas Luhuka intervenant sur Radio Okapi.

« On nous a informé ici que l’opération conjointe avec l’armée rwandaise était une réussite totale, c’est-à-dire que l’opération a atteint son objectif à cent pour cent. L’objectif était de neutraliser les FDLR. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que les FDLR continuent à opérer comme avant. D’ailleurs, ils sont devenus un peu plus virulents aujourd’hui. Deuxième échec, c’est l’échec de la réforme de l’armée. Le gouvernement a échoué à réformer l’armée.»

Pour rappel, l’attaque des FDLR mardi dernier à Kaseghe avait fait une dizaine des morts parmi lesquels 3 soldats et 8 combattants hutus rwandais, selon le commandant de l’opération Kimia 2 au Nord Kivu.

Autrefois supplétifs des FARDC contre la rébellion congolaise du Congrès national du peuple (CNDP), depuis peu ralliée à Kinshasa, les FDLR sont aujourd’hui traqués par l’armée congolaise, appuyée par les Casques bleus de l’ONU essentiellement pour la logistique.

Les rebelles hutu commettent régulièrement des exactions contre les populations, en les accusant de les avoir trahis.

 

 

 

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Posté par rwandaises.com