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Environ 400.000 personnes ont fui les affrontements armés et les violences croissantes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis mars, a indiqué mercredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Dans la province du Nord-Kivu, environ 300.000 civils ont quitté leurs maisons, et au Sud-Kivu voisin, ce sont 100.000 personnes qui ont fui pour échapper aux violences des combattants qui violent et pillent dans les villages, a indiqué à la presse à Genève le chef de la délégation du CICR en RDC, Max Hadorn.

Selon le dernier rapport de l’agence humanitaire, les violences s’étendent au Sud-Kivu, tandis que les « crimes contre les civils », notamment les viols, les meurtres, les pillages et les destructions d’habitations, se poursuivent dans des zones à l’est et au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Les violences « augmentent et vont très probablement continuer à augmenter », a prévenu Max Hadorn, soulignant que les femmes et les enfants sont les plus exposés. « Nous n’avons pas de chiffres concernant les enfants-soldats, mais nous avons constaté récemment qu’ils sont en augmentation. De même que les violences sexuelles. »

Le responsable du CICR a mis l’accent sur la menace représentée par des militaires qui pillent les villages, qu’il s’agisse de soldats de l’armée ou de rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

« Le principal problème, c’est la protection », a-t-il dit. « Il y a des soldats très peu payés », a ajouté Max Hadorn, laissant entendre qu’il n’y aurait pas d’amélioration tant que les tentatives de réforme des forces de sécurité congolaises n’auront pas abouti.

« C’est un très grand défi pour le gouvernement », a-t-il souligné.

Mardi, dans un ton inhabituel, l’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC) a averti qu’il ne tolérerait plus « les actes répréhensibles » de ses troupes, estimées à 140.000 hommes.

L’armée a notamment dénoncé les « viols », les « meurtres », mais aussi les « tortures » et les « pillages ».

Les FARDC sont actuellement engagées dans des opérations contre les rebelles des FDLR dans l’est du pays et contre les combattants ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans le nord-est.

Human Rights Watch (HWR) a dénoncé la semaine dernière une « augmentation spectaculaire » depuis janvier des attaques rebelles contre les civils dans ces régions. Au moins « 1.500 civils ont été tués » et des « milliers de femmes et de jeunes filles violées » par les deux groupes rebelles ainsi que par des soldats des FARDC, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme.

Selon Max Hadorn, « après l’extermination de l’ensemble des tutsi congolais les Hutu modères comme en 1994 au rwanda se sentent plus menacés « 

http://www.afriquecentrale.info/central.php?o=1&s=504&d=3&i=2062

Posté par rwandaises.com