Caritas Rwanda et ses partenaires n’y sont pas restés indifférents. D’où, le « Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire au Bugesera » (PASAB). Il est cofinancé à 85% par le Fonds Belge de Survie (FBS) et à 15% par Caritas International Belgique (CI.be) et mis en œuvre par Caritas Rwanda en collaboration avec Caritas Kigali. L’enveloppe financière du projet mobilisable sur le terrain est de 1.471.888,36 €, soit l’équivalent de 972 918 202 FRW.

Le PASAB a démarré en mai 2006, suite à la reformulation de l’ancien projet SABM « Sécurisation Alimentaire au Bugesera-Mirenge » qui avait démarré en 2003. Suite aux recommandations du comité de pilotage en octobre 2005, le PASAB a donc démarré sur de nouvelles bases pour une période allant initialement du 1er avril 2006 au 30 avril 2009. Toutefois, il a été collégialement décidé récemment de prolonger le PASAB jusqu’au 31 août 2009, étant donné des réserves budgétaires et la nécessité de couvrir entièrement la campagne agricole de 2009. Quatre axes stratégiques d’intervention

Compte tenu de la situation complexe dans lequel le Projet devrait évoluer, des résultats d’évaluation à mi-parcours de l’ancien projet SABM, de la nécessité de contribuer à la recherche de solutions et d’opportunités pouvant être valorisées, quatre axes stratégiques créant une synergie entre elles ont été choisis. Primo, la production agricole : le projet devrait apporter un appui au développement des filières qui sont justifiées socialement (bénéfiques à un grand nombre de ménages et rentrant dans l’alimentation de base), économiquement (pouvant générer des revenus) et politiquement (cadrant avec les lignes directrices de la politique nationale agricole). Les filières qui ont été choisies sont le manioc, le maïs, le sorgho brassicole, l’ananas et l’élevage caprin qui a été remplacé par l’élevage bovin car les chèvres dégradent beaucoup l’environnement. Secundo, le stockage et la commercialisation des produits agricoles en passant par des structures autonomes de stockage. Tertio, le renforcement des capacités des structures associatives à travers la restructuration, des formations intensives des associations/coopératives encadrées et qui visent le renforcement des capacités organisationnelles, managériales et techniques. Quarto, le partenariat avec tous les acteurs notamment les structures Caritas, les structures étatiques décentralisées et les autres intervenants en matière de sécurité alimentaire.

Le projet tient compte également des thèmes transversaux dont la microfinance, le genre et la protection de l’environnement.

Quatre résultats intermédiaires s6nt attendus à travers ces axes d’interventions. Ce sont : (i) la production agricole est augmentée, (ii) la disponibilité et l’écoulement des produits agricoles dans la zone d’intervention sont assurés durant toute l’année, (iii) la capacité de fonctionnement des structures associatives est améliorée et (iv) le partenariat avec tous les intervenants est renforcé.

La stratégie d’encadrement du projet est guidée par 3 principes clés, à savoir : la concentration des activités dans 27 zones pilotes (3 zones par secteur administratif d’intervention) pour accroître les chances de succès et la visibilité des résultats ; l’approche participative pour la mobilisation des groupes cibles, basée sur les principes de l’animation au développement communautaire (Utilisation des paysans relais pour la vulgarisation) et l’approche contractuelle dans la mise en oeuvre des activités pour la responsabilité des bénéficiaires et des structures d’appui, en vue de préparer le désengagement progressif du projet.

Bénéficiaires directs et indirects

Le groupe cible du PASAB est constitué par les ménages pauvres économiquement actifs, les jeunes agriculteurs et les agriculteurs regroupés en associations ou en coopératives. Le projet n’étant pas à mesure d’atteindre tout le groupe cible, il s’est adressé aux bénéficiaires directs suivants : 4.000 ménages repartis dans 27 zones pilotes d’action (3 zones par secteur) et 145 structures associatives qui se sont regroupées en 8 coopératives (filières agricoles) et 9 coopératives (stockage) dont les membres se retrouvent dans 3. 680 ménages. Si environ 7.000 ménages sont bénéficiaires directs de ce projet, il sied de souligner qu’indirectement il profite à plusieurs dizaines de milliers d’habitants, sur les 287.000 que compte le District de Bugesera. Il s’agit notamment des ménages qui achètent des vivres auprès des coopératives, ceux utilisant les centres de ruisselage, etc.

 

http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900SID/STR

Posté par rwandaises.com