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Les forces gouvernementales, les FARDC, appuyées par la Monuc vont effectuer en Ituri dans la Province Orientale des opérations de ratissage du code « Pierre d’acier » contre les poches de retranchements des rebelles ougandais de la LRA et des nomades Mborroro

Que reste-il encore, à ce jour, de la multitude de groupes armés qui ont passé le clair de leur temps à écumer et à endeuiller l’Ituri ?

La réponse à cette terrible interrogation se trouve dans la sa­tisfaction exprimée par le représen­tant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RD Congo, Alan Doss, au sortir de l’audience que lui a accordée le Premier ministre Adolphe Muzito, en fin de semaine dernière. « Je suis satis­fait des efforts menés par les FARDC pour le retour à la paix et à la sécurité à l’Est du pays avec l’appui de la Monuc », a-t-il déclaré, avant de reconnaître « un net progrès »  de la situation avec, a-t-il ajouté, l’élimination des groupes armés dont le FDLR (Front démocratique de libération du Rwanda) qui  exploitent illégale­ment les richesses naturelles de la RD Congo ».

Satisfait donc, Alan Doss ne veut pas se contenter du peu. Il souhaite vivement qu’il puisse y avoir un suivi dans le «  plan  de stabilisation » de l’Est de la Rdc mis en œuvre  par le gouvernement. Dans la foulée, il s’est félicité de nombreuses «  actions vi­sibles » sur le terrain déjà réalisées par les FARDC, notamment la réhabilitation de certaines infrastruc­tures, telles par exemple les rou­tes, les ponts et les bâtiments administratifs.

Il va sans dire que l’objectif majeur recherché est, de l’aveu de Alan Doss et il ne se trouvera per­sonne pour le contredire, la res­tauration de l’autorité de l’Etat dont on sait qu’elle a été mise à rude épreuve ces dernières années dans la partie Est de la Républi­que.

Les affirmations du représen­tant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Congo tran­chent totalement avec l’anathème que d’aucuns ont tenté plus d’une fois de jeter sur les FARDC jugés « incapables » de venir à bout de tous les groupes rebelles pullulant à l’Est du pays.

Comment ne pas l’écrire quand on sait que de la dizaine de groupes armés identifiés autrefois en Ituri par exemple, on en compte plus aujourd’hui que deux qui peinent  à se mouvoir comme auparavant tellement leur espace vital se rétrécit chaque jour comme peau de chagrin ?

Quid des allégations de plus en plus répandues selon lesquell­es les casques bleues de la Monuc se mêleraient, eux aussi, à l’exploitation illégale des res­sources naturelles congolaises dans les zones d’opération ? C’est tout simplement d’un revers de la main qu’Alan Doss les a rejetées.

On se rappellera qu’il y a peu, les mêmes éléments de la Monuc avaient été déjà mêlés à une rocambolesque affaire de vio­lations sexuelles dans les périmè­tres de l’aéroport international de N’Djili. Les enquêtes menées autant par les services spéciali­sées de la Monuc elle-même que par la police congolaise n’ont rien révélé qui ait pu compromettre des casques bleues.
On sait que Kinshasa est une ville alimentée perpétuellement à la corbeille de la rumeur, celle-ci ayant même déjà « tué » le Prési­dent Kabila, alors qu’il vaquait nor­malement à ses occupations quo­tidiennes au Palais de a Nation où il ne travaille pas caché.

Une chose est d’avancer des choses, une autre et c’est bien souvent le plus difficile, d’en éta­ler des preuves tangibles. La question que l’on est en droit de se poser est celle de sa­voir qui donc aurait intérêt à aper­cevoir las éléments de la Monuc dans l’exploitation des ressources naturelles congolaises alors qu’ils sont censés les protéger ?

Question difficile à laquelle personne ne peut apporter la ré­ponse qui convient sinon ceux qui cherchent à ternir l’image de la Monuc parce que sans doute elle dérange certains intérêts.

Quoiqu’on n’en parle pas as­sez sans doute pour des raisons de stratégie militaire et pourtant déjà annoncée, l’opération « Pierre d’acier » lancée par les FARDC en Ituri est déjà opérationnelle dans la province Orientale.

La traque de la LRA (Armée de résistance du seigneur) et des éléments nomades « Mbororo » se poursuit avec succès moins qu’on peut le penser, selon le porte-parole militaire de la Monuc, les FARDC seront rejointes bientôt dans cette opé­ration par la Monuc qui apportera son appui logistique de manière à anéantir totalement tous les grou­pes résiduels qui développent leurs derniers soubresauts, com­plètement désespérés.

Il ne fait donc pas de doute qu’il n’est pas loin le temps où on parlera autant de la LRA, des Mbororo et des FDLR au passé, un passé douloureux qu’il faudra vite oublier, y compris les meur­trissures qu’il a engendrées et commencer à repenser les plaies nées des conflits armés qui ont laissé sur les carreaux pas moins de 2 millions de victimes civiles innocentes. Encore que l’exacti­tude de ce chiffre n’est pas avé­rée.

Depuis quelques temps, tous les échos en provenance de l’Est du pays font état des succès en­grangés par les FADC sur le champ de bataille. Aucun autre écho n’est jamais venu les démen­tir. Arrêtez donc de tirer sur l’artiste.

Les opérations « Kimia II » visant à traquer les FDLR dans les deux provinces du Kivu portent leurs fruits. De nombreux camps des rebelles hutus rwandais sont complètement détruits par les FARDC qui pourchassent courageusement les FDLR en fuite vers l’Ouest.
 
Selon radiookapi.net, plusieurs cantonnements des rebelles hutus rwandais ont  été détruits au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, depuis le lancement des opérations militaires « Kimia II » dans cette partie du pays. Les FARDC procèdent actuellement au ratissage sur le terrain. Cette information a été donnée, le vendredi 21 août 2009 à radio Okapi par le coordonnateur des opérations « Kimia II » dans les deux Kivu, le général Dieudonné Amuli.

Au Nord-Kivu, les combattants FDLR ont fui l’Est pour l’Ouest, plus précisément vers Oninga et Usumbira, dans le territoire de Walikale. Dans la partie Nord du Sud-Kivu, les grands cantonnements des FDLR notamment à Kashindaba, l’un des états-majors des FDLR de la région, à Ngandu, Kikogo, et Kigusho dans les moyens plateaux ont été également démantelés, a indiqué le général Amuli. Ce dernier a profité pour lancer cet appel : « Les populations civiles doivent se séparer clairement des FDLR et soutenir leur unique armée, les FARDC. Les groupes armés, qui sont encore réfractaires au processus d’intégration au sein des FARDC, doivent le plus vite possible rejoindre l’armée et avec celle-ci, combattre les FDLR. De leur côté, les militaires FARDC doivent bien se comporter surtout vis-à-vis de la population civile qu’ils doivent protéger. Il faut qu’ils se débarrassent de toutes les mauvaises habitudes: tracasseries, viols, soumission de la population aux travaux forcés…. ».

Et d’ajouter : «  Les FDLR doivent rentrer chez eux, au Rwanda. Nous continuons à leur demander de se rendre massivement soit aux FARDC, soit aux unités de la Monuc, on va s’occuper d’eux convenablement, au lieu de continuer à errer dans la nature ».

On observe ici qu’il s’agit d’un bilan partiel que le coordonnateur des opérations Kimya II vient de livrer, sans d’autres précisions se rapportant au nombre des morts, des blessés et même des rapatriés.

(DN/Milor/GW/Yes)

Jeff Kalambaie/Uhuru/Le Potentiel

Posté par rwandaises.com