Le Rwanda et la RD Congo ont convenu de met­tre sur pied une structure mixte pour la surveillance du Lac Kivu en vue d’une exploitation mixte, conforme aux normes et aux stan­dards internationaux, d’exploitation du gaz méthane qui y est contenu, sur recommandation d’un groupe de scientifiques réunis récemment à Copenhague, au Danemark.

Agissant avec méthode dans ce dossier, les Rwandais, ont déjà construit, apprend-on, une plate-forme d’extraction qui produit deux mégawatts d’énergie qui alimente en courant élec­trique la ville de Rubavu (RDC), Gisenyi (Rwanda), la Brasserie du Rwanda (Bralirwa) et une cimenterie au Rwanda.

Quand à la RD-Congo, elle est encore dans le tâtonnement. Ceux qui ont la charge du dossier prennent beaucoup de temps pour négocier, notent les observateurs. Quand ils agissent, ils le font avec beaucoup de légèreté et en ordre dispersé. Car, la structure mixte d’exploitation traîne encore à voir le jour.

Les scientifiques ont prévenu que plus de 2 millions de personnes vivant sur les rives du Lac Kivu, sont menacées d’asphyxie si le gaz qui se trouve retenu sous la surface s’échappe. On estime que le Lac Kivu, à cheval entre la RDC et le Rwanda, contient actuellement 300 kilomètres cubes de dioxyde de carbone et 60 kilomètres cubes de méthane, remontés par des cheminées volcaniques.

Les gaz sont piégés dans des couches d’eau situées à 80 mètres de profondeur en raison des fortes pressions qui s’exercent. Cependant, les chercheurs sont inquiets, car, des événements géologiques ou volcaniques pourraient perturber ces eaux profondes, qui laisseraient alors les gaz s’échapper.

Les effets seraient dévastateurs, comme le démontre l’éruption du Lac Nyos, au Cameroun, le 21 août 1986, tuant plus de 1.700 personnes.

 

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Posté par rwandaises.com