A l’occasion du 15ème anniversaire du génocide des Tutsi du Rwanda, Survie Haute-Normandie et l’association Communauté Rwandaise de France organisent conjointement une soirée de commémoration le samedi 25 avril à la Halle aux Toile, à partir de 19h30.
Le détail du programme de cette soirée vous est donné ci-dessous :
Il y a quinze ans, commençait le dernier des génocides du XXème siècle : celui des Tutsi du Rwanda. Le mois d’avril 1994 et les mois qui suivirent virent s’accomplir au pays des mille collines le crime des crimes, le seul qui soit imprescriptible.
Un million de victimes. Qui a oublié ? Les unes parce que Tutsi et désignées par un plan d’extermination dûment préparé, répété, exécuté. Les autres, Hutu, Twa, étrangers, parce que s’étant opposés au génocide ou à l’idée même, représentant la légalité, ethnie déconsidérée, témoins gênants…
Aujourd’hui, les rescapés se demandent qui pense encore à eux, qui pense encore aux morts, à leurs morts, à l’abandon qu’ils ont ressenti au jours les plus sombres de l’histoire du Rwanda.
Quinze ans après ce drame qui nous marqua profondément, Survie Haute-Normandie et la Communauté Rwandaise de France ont voulu témoigner de leur profonde solidarité avec les Rwandaises et les Rwandais rescapés de ce génocide, mais aussi rendre hommage aux victimes le samedi 25 avril, à la Halle aux Toiles à Rouen.
Après quinze ans, on peut considérer qu’un événement quitte l’actualité pour entrer dans l’Histoire. La soirée commémorative proposera de se pencher sur cette entrée en donnant la parole à plusieurs intervenants :
• José KAGABO (historien),
• Laurent GAKUBA (historien),
• Marcel KABANDA (Président d’Ibuka France),
• Alain GAUTHIER (Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda),
• Odile BIYIDI (Présidente de Survie France),
• Yolande MUKAGASANA (rescapée, écrivain)
viendront apporter leurs analyses et témoignages lors d’un débat animé par Moïse GOMIS (journaliste).
La projection d’un documentaire de Vincent MUNIE sera suivie d’un débat avec les intervenants. Par ailleurs une exposition sur le travail de Bruce CLARKE (architecte de mémoriaux du génocide) sera proposée au public.
Cette manifestation est soutenue par Ibuka France, le CPCR, Association Médias Sans Frontières, Radio HDR. Une émission spéciale de Primonde sera réalisée sur Radio HDR le mercredi 22 avril de 19h10 à 20 h00.
L’entrée est libre, mais une participation solidaire libre sera versée à la campagne One Dollar Campaign au profit des rescapés du génocide.
Nous comptons sur vous pour montrer que les Hauts-Normands n’ont pas oublié le devoir de mémoire nécessaire en ce quinzième triste anniversaire.
Chantal Martin-Muhongerwa
Présidente
Communauté Rwandaise de France
Jean-Luc Chavanieux
Vice-président
Survie Haute-Normandie
Liens internet :
CRF : http://communauterwandaisedefrance.wordpress.com/
Survie : http://www.survie.org
Ibuka France : http://one.xthost.info/ibukafrance/
CPCR : http://www.collectifpartiescivilesrwanda.fr/
AMSF : http://www.assomsf.org/
Radio HDR : http://www.radiohdr.fr
One Dollar Campaign : http://1dollarcampaign.org/
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A l’occasion des 15ème commémorations du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994
Colloque de l’Association Survie
le 8 avril 2009 à l’Assemblée nationale
Salle 6237. 126, rue de l’Université – 75007 Paris
15 ans après le génocide des Tutsi, et malgré les travaux de la Mission
d’ information parlementaire de 1998, de nombreuses zones d’ombre planent
encore sur les raisons et les modalités de l’engagement français au Rwanda,
ainsi que sur les responsabilités individuelles qui ont amené notre pays à
soutenir ceux qui préparaient puis commettaient le génocide.
Au devoir de vérité, se couple un devoir de justice, qui doit permettre de
juger ceux qui ont commis ce crime imprescriptible mais aussi ceux qui ont
aidé à le commettre.
Enfin, il serait temps de tirer les leçons de cet épisode des plus ambiguës de
la politique de la France en Afrique depuis l’indépendance de ses anciennes
colonies, et d’instaurer un véritable contrôle parlementaire sur celle-ci, en
particulier sur les opérations militaires extérieures.
Il en va de notre responsabilité de citoyens, pour les victimes du génocide et
pour la bonne marche des institutions et de la démocratie françaises.
Programme
13h30 à 13h45
Introduction par Odile Biyidi présidente de Survie
13h45 à 15h
La France au Rwanda : un engagement coupable
Modérateur : Olivier Thimonier, secrétaire général de Survie
– Les éléments constitutifs de la complicité française, avant,
pendant et après le génocide
La France s’est engagée militairement, à partir de 1990, au côté du
régime ethniste et corrompu de Juvénal Habyarimana confronté à une
attaque du Front Patriotique Rwandais. Malgré la dérive génocidaire
du régime et les diverses alertes sur les risques de génocide,
la France a continué à soutenir les extrémistes hutu, les confortant
dans la préparation de leur plan d’extermination.
Pendant le génocide, la France a continué à livrer des armes
au Gouvernement génocidaire et à recevoir les dirigeants de
celui-ci à Paris. Poursuivant son alliance, la France a exfiltré les principaux
responsables du génocide sans mettre un terme aux massacres lors de
l’opération « militaro-humanitaire » Turquoise.
Compte tenu de ces éléments, la France doit reconnaître son implication
dans le génocide et tout mettre en oeuvre afin que les responsabilités
individuelles des dirigeants français soient identifiées.
Intervenant :
Raphaël Doridant, association Survie, contributeur de France-Rwanda.
15 ans après. 15 questions clefs autour de la complicité de la France dans
le génocide des Tutsi, Survie, L’Harmattan, 2009.
– La France à l’ONU : complicité diplomatique avec les génocidaires
La France a été le premier pays à reconnaître le Gouvernement Intérimaire
Rwandais (le GIR) mettre d’oeuvre du génocide et constitué au sein même
de l’ambassade de France à Kigali, suite à l’attentat contre l’avion du président
Habyarimana le 6 avril 1994. Siégeant au Conseil de Sécurité des Nations Unies
en tant que membre non permanent, le GIR a alors bénéficié du soutien
du représentant français pour relativiser le génocide en cours. La France a ensuite
voté, comme l’ensemble du Conseil de Sécurité, la réduction des effectifs
de la Minuar, abandonnant les victimes à leurs bourreaux.
C’est à la fin du génocide et alors que le FPR était sur le point de prendre Kigali,
que la France lança l’opération Turquoise sous l’égide de l’ONU.
La défense des génocidaires par la France au sein du Conseil de Sécurité
pose inexorablement la question des responsabilités de la communauté
internationale dans le génocide.
Intervenant :
Linda Melvern, auteur de Conspiracy to Murder. The Rwandan Genocide
and the International Community, Verso, 2006
– Les diversions polémistes sur l’implication française au Rwanda
ou la défense de l’« honneur » de la France
Le génocide des Tutsi a été reconnu par la communauté internationale
au regard de la Convention de Genève de 1948. Planifié au plus haut niveau
de l’Etat rwandais par les extrémistes hutu, il a fait près d’1 millions
de victimes, massacrées sous le prétexte d’être Tutsi ou pour s’être opposés
à cette extermination.
Pourtant, diverses voix s’élèvent en France afin relativiser son existence.
Théorie du double génocide, accusations en miroir faisant du Front
Patriotique Rwandais (FPR) le responsable du génocide des Tutsi,
réfutation de l’existence même d’un génocide, sont autant de diversions
polémistes qui remettent en cause la réalité des évènements. Les chercheurs,
journalistes, ou associations qui documentent l’implication française sont
quant à eux qualifiés d’ « anti-France » ou de « pro-FPR ».
En révisant le génocide, ces polémiques visent à défendre les responsables
politiques et militaires français de l’époque susceptibles de comparaître
pour complicité de génocide.
Intervenant :
Patrick de St Exupéry, journaliste, auteur de L’inavouable. La France au Rwanda,
les arènes, 2004
15h à 15h15 pause 15 min.
15h15 à 16h15
L’implication française au Rwanda et le devoir de justice
Modérateur : Jean-François Dupaquier, écrivain-journaliste
– La complicité de génocide en Droit : la France devant les tribunaux
Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) définit la complicité
de génocide comme suit : « [U]n accusé est complice de génocide s’il a
sciemment et volontairement aidé ou assisté ou provoqué une ou d’autres
personnes à commettre le génocide, sachant que cette ou ces personnes
commettaient le génocide, même si l’Accusé n’avait pas lui-même l’intention
spécifique de détruire en tout ou en partie le groupe national, ethnique,
racial ou religieux, visé comme tel. ».
En vertu de la loi du 22 mai 1996 qui donne compétence aux tribunaux français
pour appliquer les statuts du TPIR, c’est cette définition de la complicité
qui s’applique en droit français.
A ce titre, des démarches peuvent être entreprises en France contre
des responsables français, comme la plainte de victimes rwandaises auprès du
Tribunal aux Armées de Paris, visant des militaires de l’opération Turquoise
pour « complicité de génocide et crimes contre l’humanité ».
Intervenant :
Géraud de la Pradelle, professeur émérite de Droit international
– La France terre d’asile pour présumés génocidaires ?
Après avoir exfiltré plusieurs responsables du GIR, la France a également
accueilli sur son territoire de nombreux présumés génocidaires, poursuivis
pour génocide par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).
En France, des associations de rescapés et de défense des droits de l’Homme
ont également porté plainte contre plusieurs d’entre eux. Toutefois,
en 2004, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits
de l’Homme pour la lenteur de sa justice.
En vertu de la compétence universelle des tribunaux français, l’Etat doit donner
les moyens au Parquet de faire son travail, afin que les victimes rwandaises
puissent enfin obtenir justice.
Intervenant :
Alain Gauthier, Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR)
– L’Adaptation partielle du statut de la CPI dans le droit
français : un déni de justice
Conformément au statut de la Cour Pénale internationale (CPI), ratifié par
la France en 2000, « il est du devoir de chaque Etat de soumettre à sa
juridiction criminelle les responsables de crimes internationaux ».
Pourtant, la loi donnant compétence aux tribunaux français n’a toujours pas
été votée. Bien plus encore, un amendement voté en 2008 par la majorité
sénatoriale vide la compétence universelle de sa substance : les suspects
doivent « résider habituellement » en France, tandis que seul le Parquet
pourrait engager des poursuites et non plus les victimes elles-mêmes.
Si cet amendement était entériné par l’Assemblée nationale, la France deviendrait
l’un des rares pays à permettre aux criminels contre l’humanité, criminels
de guerre et responsables de génocide de circuler en toute liberté sur son territoire.
Les députés français, qui doivent examiner cette loi d’adaptation début 2009,
ne doivent pas entériner ce recul manifeste de la France dans le domaine
de la justice internationale.
Intervenant :
Patrick Baudouin, Président d’honneur de la Fédération Internationale
des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH)
16h15 à 16h30 pause 15 min.
16h30 à 17h10
L’implication de la France au Rwanda : la démocratie française en jeu
Modérateur : Fabrice Tarrit, secrétaire national Survie
– Réformer les institutions pour un réel contrôle de la politique
de la France en Afrique
La Mission d’information parlementaire de 1998 sur la France au Rwanda
a publié un volumineux rapport, riche en documents et en informations.
Dans leur conclusion finale, les parlementaires français émettaient des
recommandations en terme de contrôle parlementaire sur les opérations
militaires extérieures (Opex) ou de réforme de la coopération avec les pays
africains. Au regard de l’évolution de la politique de la France en Afrique
depuis 1998, il apparaît que ces recommandations n’ont que très peu été
suivies d’effets.
Le Parlement n’est toujours pas associé à la décision d’engager des troupes
françaises à l’étranger qui reste du domaine « réservé » du Président
de la République, ni à la signature d’accord de défense qui lient pourtant
la France à plusieurspays africains.
L’exemple de l’engagement de la France au Rwanda doit permettre de tirer
des enseignements sur la nécessité d’instaurer un véritable contrôle
parlementaire sur la politique étrangère de la France.
Intervenants :
Pierre Brana, ancien député, co-rapporteur de la Mission d’information
parlementaire de 1998, secrétaire de la Commission des Affaires étrangères
et rapporteur du budget des affaires étrangères
17h30 à 18h30 Conférence de presse
Avec le soutien de : la Fédération Internationale des Ligues
des Droits de l’Homme (FIDH), leMouvement contre le Racisme
et pour l’Amitié entre les peuples (MRAP), le Collectif des Parties
Civiles pour le Rwanda (CPCR), le Cedetim, l’Association Internationale
de Recherche surles Crimes contre l’Humanité et les Génocides (AIRCRIGE),
Agir Ensemble pour les droits de l’homme,
Observatoire des armements/CDRPC, Action des Chrétiens contre
la torture (ACAT), Mémorial 98, l’Association DELTA France Solidarité
pour le Dialogue Interculturel, et Peuples Solidaires.
Association Survie. 210, rue St Martin 75003 Paris.
Tél. : 01 44 61 03 25. contact@survie.org
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« Ne restez pas indifférents, manifestez votre solidarité à l’égard des rwandais »
La Communauté Rwandaise du Nord/Pas de Calais
&
L’Association des Etudiants Rwandais de Lille
vous prient d’assister à la cérémonie du souvenir qui se déroulera le mardi 7 avril 2009 de 18h à 22h à la Maison de quartier de Vauban-Esquermes, 77, rue Rolland 59000 LILLE.
M° (Port Fluvial) Port de Lille.
PROGRAMME
18h : Accueil du public et dépôt de fleurs et de bougies
18h30 : Présentation de l’exposition réalisée par Sœur Thérèse
19h : Allocution de bienvenue
19h05 : Projection d’un film documentaire intitulé : « Rwanda, à travers
nous l’Humanité » de Marie-France Collard.
20h : Représentation de l’Association des Etudiants Rwandais de Lille
20h30 : Interventions des représentants d’associations, intentions, prières,
échanges, …
21h : Pot du souvenir et de l’amitié. Allocution de clôture.
22h : Fin de la cérémonie
Soirée réalisée en partenariat avec RIFEN et la Maison de quartier de Vauban-Esquermes.
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Le 2 avril 2009 – 19h30 : – Projection-rencontre autour du film de Jean-Christophe Klotz,
« Kigali : des images contre un massacre »
(France, Documentaire, 2006, 94 min, Sophie Dulac distribution)
Juin 1994. Kigali, capitale du Rwanda, est livrée aux milices extrémistes Hutu ainsi qu’à l’armée rwandaise. L’auteur, à l’époque reporter-cameraman, est atteint d’une balle à la hanche lors de l’attaque d’une paroisse où se trouve une centaine de réfugiés.
Dix ans après, il retourne sur les lieux pour retrouver la trace des éventuels survivants et de ses éphémères « compagnons de route ». Ce film propose une réflexion sur les limites du pouvoir de l’image, sur le traitement à la fois médiatique et politique de ces événements.
Cette projection sera suivie d’une rencontre en présence de Jean-Christophe Klotz, réalisateur, Marcel Kabanda, historien, consultant à l’UNESCO, président d’Ibuka-France et Yves Ternon, docteur en histoire à l’université ParisIV-Sorbonne.
Adresse :
Mémorial de la Shoah
Auditorium Edmond J. Safra
17 rue Geoffroy-l’Asnier
75004 Paris
Métro : Saint-Paul ou Hôtel de Ville(ligne 1), Pont-Marie (ligne 7)
Le 6 avril 2009 à 17h : – Projection du film de R. Glucksmann, D. Hazan et P. mezerette
« Tuez-les tous, histoire d’un génocide sans importance»
À l’occasion du 15ème anniversaire de ce génocide, pour ne pas oublier et chercher à comprendre, nous vous invitons à la projection de « Tuez-les tous, histoire d’un génocide sans importance», de R. Glucksmann, D. Hazan et P. Mezerette
La projection sera suivie d’un débat, animé par M. Tumba Shango Lokoho, professeur de littérature à Paris 3, spécialiste des récits du Génocide rwandais, et des représentants d’Ibuka, l’association des rescapés du génocide.
Adresse:
Université Paris 3 – Censier, Salle de projection (Rez de Chaussée)
13 rue de Santeuil
75005 PARIS
Le 7 avril 2009 : Thème : L’oubli, nouvel abandon et un encouragement à d’autres catastrophes
Entre avril et juillet 1994, devant les caméras du monde entier et en présence de la communauté internationale, au Rwanda, plus d’un million de civils ont été massacrés dans leurs maisons, dans les églises, dans les enceintes des bâtiments administratifs, dans les marais, sur les barrières placées au travers des chemins, pour le seul fait qu’ils étaient Tutsi ou d’avoir refusé l’idéologie génocidaire. Parce qu’ils ne sentaient pas concernés, un grand nombre de voisins Hutu ont préféré regarder ailleurs ou fermer leurs portes à ceux qui cherchaient refuge auprès d’eux. D’autres ont participé à la chasse à l’homme, aux pillages et aux tueries. Les étrangers, y compris les missionnaires, religieux et religieuses qui vivaient depuis longtemps au milieu des populations, ont été exfiltrés de toutes les régions, rassemblés à Kigali, conduits sous escorte des militaires des Nations Unies à l’aéroport pour être évacués vers leurs pays d’origine à bord d’avions spécialement affrétés. Ils ne voulaient pas être témoins de ce carnage africain.
Quinze ans, c’est bien peu, car les faits sont encore frais en nos mémoires, mais c’est aussi déjà trop long, pour celles et ceux qui ont été privés de la présence et de l’amour des leurs et qui attendent la justice, la vérité et la réparation.
Aujourd’hui, certains continuent de détourner le regard et de nier ce que prouvent silencieusement les crânes et autres ossements dispersés ça et là dans le pays ou exposés dans les églises et certains bâtiments publics, en utilisant les mots qui ont nourri la haine et rythmé les tueries. En tant qu’association dont l’objet est la préservation de la mémoire, la justice et le soutien aux rescapés, Ibuka met en garde contre l’oubli, car oublier c’est disparaître et vous invite à participer à la 15ème commémoration du génocide qu’elle organise le 7 avril prochain. Parce que commémorer, c’es redonner leur humanité à ceux qui ont été déshumanisés. C’est aussi un acte de résistance contre une légitimation du crime qui en annonce d’autres.
15h : Rassemblement public devant le Mur pour la Paix (Champs de Mars)
18h30 : Veillée du souvenir : témoignages, prières, offrandes, chants
Lieu : 62, rue Marcadet, Paris XVIII
Du 14 au 19 mai, une semaine de commémoration co-organisée sous formes de tables rondes et de conférence avec le Mémorial de la Shoah, 11 avril 2009 : Journée de conférences (10h- 17h)
Lieu : 62, rue Marcadet, Paris XVIII, au siège de Médecins du Monde.
Thème : De la Responsabilité de protéger au devoir de mémoire, de justice et de réparation
Le génocide n’a pas seulement détruit des vies, il a aussi ruiné les ressources ou tout ce qui concourt à la vie matérielle des individus. Les biens ont été pillés, les maisons détruites. Les enfants ont perdu la chaleur du foyer familial et la protection des parents. Le génocide a privé les personnes âgées de l’aide et de l’accompagnement que les enfants accordent habituellement à leurs vieux parents. C’est l’identité du pays qui a été mise en péril et le capital de base de son développement qui a été affecté. Certaines de ces pertes sont irréparables, irréversibles. Mais pour d’autres, il est possible, et c’est un devoir, de réparer. On peut redonner un toit à une veuve, soutenir l’éducation d’un enfant, permettre aux jeunes et aux moins jeunes des rescapés du génocide d’avoir accès aux soins, apporter à l’Etat le crédit dont il a besoin pour remplir ses missions envers ses citoyens. Le peu d’empressement que met la communauté internationale à rendre justice, la bonne conscience des négationnistes et des révisionnistes ne sont pas sans rappeler la surdité et l’aveuglement qui ont accueilli les signaux d’alarmes allumés ou lancés avant le génocide.
I. La communauté internationale et le génocide des Tutsi :
faillite ou complicité ? (10h – 11h)
1. Quand le génocide est déclenché, les casques bleus de l’ONU décrochent, par Augustin Gatera, ancien fonctionnaire de l’UNESCO
2. La trahison, par Jeanne Uwimbabazi, rescapée, Présidente de l’ « Association des jeunes rescapés du génocide »
3. La solidarité africaine à l’épreuve du génocide par Nestor Bidadanure, journaliste, chercheur universitaire dans le domaine de la « Résolution des conflits »
II. Le devoir de Mémoire et de soutien aux rescapés (11h-12h20)
1. En quoi le déni d’un génocide est-il le prolongement de l’entreprise de destruction qui le constitue, par Hélène Piralian-Simonyan, psychanalyste. Travaille notamment, à partir du génocide des Arméniens et à l’aide de la psychanalyse, à l’élaboration d’une définition de ce qu’elle nomme “la structure génocidaire” et sur les effets psychiques de destruction qu’elle engendre pour les survivants mais aussi pour leurs héritiers et ceux des bourreaux ; auteur de l’ouvrage « Génocide, disparition, déni. La Traversée des deuils », Ed L’Harmattan, 2007
2. Que peut faire l’Art ? par Mme Soko Phay – Vakalis
Maître de conférences au département d’Arts plastiques de l’Université de Paris.Co-directrice avec Pierre Bayard du programme « Œuvres mémorielles face à la violence extrême » à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord, auteur de plusieurs articles, dont « Les images suspendues d’Alfredo Jaar », acte du colloque international sur la « Photographie & Corps politiques », 20-21 octobre 2006
3. Comment rompre l’isolement ? par Madame Amélie Schafer, Psychothérapeute et Présidente de l’Association « Retrouve le sourire », suit pour le compte de Médecins du Monde le projet de soutien psychologique des rescapés du génocide face devant les procédures Gacaca
4. L’alternative de la société civile, par Mme Anne-Marie Truc, Médecin, Présidente de l’Association « Intore za Dieulefit »
III. Le devoir de justice et de réparation (14h30-15h30)
1. Retour sur le principe de la responsabilité de protéger, implication et limites, par Mme Sandra Szurek, Professeur, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, membre du Centre de Recherche de l’Institut des Hautes Etudes International es (IHEI), de l’Université de Paris II- Panthéon-Assas
2. Les limites de la justice internationale, par Maître Gilles Paruelle, avocat, Barreau de Pontoise, co-fondateur du Barreau de Kigali (Rwanda)
3. L’alternative de la compétence universelle, par Maître Michèle Hirsch, avocate au Barreau de Bruxelles et à la CPI, elle a participé aux procès tenus à Bruxelles contre des accusés du génocide devant la Cour d’Assises (Belgique)
4. L’Etat Rwandais : entre les impératifs de reconstruction, de réconciliation et le devoir de justice à l’égard des rescapés, par M. Eugène Gashugi, membre du Conseil d’administration d’Ibuka Rwanda.
IV. Débat, Recommandations et conclusion (16 h-17 h)
Avec le soutien des associations : CRF, UEJF, SOS Racisme, Mémorial de la Shoah, Centre Simon Wiesenthal, Etude sans frontières, CPCR, Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, Comité de défense de la cause arménienne, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Survie, Nor Seround.
Venez avec nous rendre hommage à la mémoire des victimes
et témoigner de notre soutien aux rescapés.
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● Le 3 avril : Projection du film « Tuez-les tous » (histoire d’un génocide
sans importance) documentaire de 1h40 réalisé par
R. Glucksmann, D. Hazan, P. Mezerette à 21h.
Adresse :
Garage Moderne
1 rue des étrangers
Bordeaux
● Le 7 avril : Cérémonie commémorative sur le pont de pierre à
Bordeaux à 18h, puis marche jusqu’à la mairie de Bordeaux.
● Le 9 avril : Projection du film « Sometimes in april » de Raoul Peck,
140 min, à 19h30 au collège Pablo Neruda à Bègles salle M.
avec le témoignage de Kalimba Jean Damascène, rescapé.
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Le 07 avril 2009 – Journée de commémoration du génocide des Tutsi organisée par l’Union des Jeunes Rwandais Pour les Rescapés du Génocide des Tutsi. (UJRGT)
« Notre devoir est de ne jamais oublier… »
17H30 : Rassemblement place du Capitole (Métro Capitole)
– Mot d’accueil
– Prise de parole des représentants associatifs et politiques
– Citation des noms des disparus
– Une minute de silence
– Lâcher de ballons
19h30 : Clôture de la journée
Le 16 mai 2009 à 14h00 – Thème : le dernier génocide du XXème siècle
I. – a. Histoire du Rwanda
– b. De la planification à l’exécution du génocide
(José Kagabo – Historien EHESS)
II. La communauté internationale et les Médias
Le 13 juin 2009 – Thème : Génocide des Tutsi du Rwanda, 15 ans après
I. Situation des rescapés et construction d’une mémoire collective.
(Jean HATZFELD, Journaliste écrivain)- en attente de confirmation
II. Témoignage d’une rescapée (Diane UWANYIRIGIRA)
III. La justice 15 après : Etat des lieux
(Alain GAUTHIER, Président du CPCR
Et Yann JUROVICS, juriste international)
IV. – a. Les leçons de l’histoire
– b. La situation au Darfour
(Richard ODIER, Président du Centre Simon Wiesenthal)
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