Teodoro Obiang.

La cour d’appel de Paris a jugé irrecevable la plainte déposée en 2008 par Transparency International. Elle a dès lors refusé qu’un juge d’instruction enquête sur l’affaire dite des « biens mal acquis » présumés par les présidents du Gabon, du Congo, de Guinée Equatoriale et de leur entourage.

« Aujourd’hui, c’est champagne pour l’association de malfaiteurs franco-africaine qui organise les pires profits du pillage des deniers publics africains« . Me William Bourdon, avocat de l’ONG Sherpa, une des deux associations à l’origine de la plainte, est en colère. Jeudi, la cour d’appel de Paris a en effet annulé une décision d’enquêter sur les biens détenus en France par trois présidents africains, a-t-on appris auprès de l’avocat du plaignant. Suivant l’avis du parquet, la chambre de l’instruction a infirmé l’ordonnance de la juge Françoise Desset. La cour juge donc irrecevable la plainte déposée en décembre par l’ONG anti-corruption Transparency International pour « recel de détournement de fonds publics ».

Le dossier vise les biens détenus par la famille d’Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzavile) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale). Une enquête de police de 2007 a recensé en France 39 propriétés et 70 comptes bancaires détenus par Omar Bongo et ses proches, 24 propriétés et 112 comptes bancaires pour la famille Sassou-Nguesso, et des limousines de luxe achetées par la famille Obiang. Les plaignants estiment que ces biens n’ont pu être acquis qu’avec de l’argent détourné. Faux, répond Olivier Pardo, l’avocat de la Guinée équatoriale: « Le responsable de la Guinée Equatoriale n’avait pas de biens en France et il était visé« , a-t-il dit. « Nous avons déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse. Il n’y a pas un Africain qui soit partie dans cette action« , assure-t-il. Même réaction de Me Patrick Maisonneuve, qui affirme qu’Ali Bongo, président du Gabon « n’est pas propriétaire de biens immobiliers en France« . Transparency International a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

 

 

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Posté par rwandaises.com