Le 24 juin 2009, le premier ministre rwandais Bernard Makuza, l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Rwanda, le secrétaire d’état au ministère des infrastructures, de l’énergie et de l’eau ainsi que le représentant de Contour Global ont posé la première pierre au bord du lac Kivu (Ouest du Rwanda) où un projet d’extradition de 100 mégawatts de gaz méthane est déjà démarré.Les vues divergent d’ores et deja.
Le projet pilote a déjà produit 2 MW et a prouvé au monde entier que l’extradition du gaz méthane du lac Kivu était possible.
Selon certaines sources politiques l’inexploitation du gaz méthane du lac Kivu était à dessein.
Depuis mars 2009, après de longues négociations, une société américaine du nom de Contour Global a accepté d’extraire un total de 100 MW avant la fin de 2012.Les représentants de cette société affirment que d’ici fin 2010, elle aura déjà produit 25 MW.
Les journalistes ont voulu savoir si l’état rwandais a su prévenir les incidents qui pourraient accompagner cette action :
« Avant le début du projet, tout a été débattu par de grands chercheurs internationaux. Nous espérons que les dégâts seront minimes et les mesures d’accompagnements ont été prévues »a martelé le secrétaire d’état chargé de l’énergie, Ir. Albert Butare.
Cependant ces risques ainsi que les mesures de préventions ne sont pas expliquées à la population.
Lorsqu’on arrive à Rubavu, au nord du lac Kivu, certaines sources vous montrent des maisons désertées par leurs propriétaires, craignant la présence du gaz dans leurs chambres.
« Nous avons appris à détecter la présence du gaz à l’intérieur de la maison ! Et n’y pouvant rien, nous préfèrons vider les lieux » affirment les habitants de Rubavu.
Ces sources craignent que des pollutions radioactives ne provoquent des conséquences néfastes à la santé de la population avoisinant le lac Kivu.
Les anciens politiciens rwandais craignent aussi cette aventure du gouvernement actuel:
« L’exploitation du gaz du lac Kivu est un risque énorme car il peut causer des dégâts terribles ! »Nous a confie un ancien soldat haut gradé des ex-forces armées rwandaises qui prédit un nouveau Tchernobyl (Ville d’Ukraine dont l’explosion d’un réacteur a provoqué en 1986 une pollution radioactive étendue.
Dans tous les cas, le monde entier devrait aider le Rwanda à rester les yeux ouverts sur le projet, à accourir en cas de dégâts éventuels mais surtout à éviter aux Rwandais la paranoïa d’un éventuel rayonnement électromagnétique ionisant, pouvant nuire à la santé.
Risque ?…Nécessaire !
Selon une étude récente, le Rwanda est caractérisé par une prédominance de la biomasse sur toutes les autres formes d’énergie et une dépendance totale vis-à-vis de l’extérieur en produits pétroliers, un faible niveau d’accès à l’électricité, un coût élevé dû à l’enclavement (2000 kilomètres de l’océan), mais avec 55 milliards de Nm3 de gaz méthane dont 40 % exploitable économiquement pouvant offrir 700 MW de puissance installée.
En vue d’une solution finale et durable, le gouvernement rwandais et le Fonds de Soutien aux Investissements destinés à la Protection du Climat (ICF) ont signé un accord sur un projet de développement du secteur énergétique au Rwanda.
Cette annonce a été faite au début de cette année par les deux parties dans la réunion du Comité Consultatif de l’ICF tenue à Kigali à l’hôtel Serena.
Le projet de développement du secteur énergétique au Rwanda couvrira une période de 3 ans et dépensera une bagatelle de 8 millions de dollars américains (5 milliards de francs rwandais).
Etaient présentes entre autres personnalités, le Directeur Général du fonds, Omar Issa, le secrétaire d’état rwandais chargé de l’énergie au Ministère des Infrastructures, Ir. Albert Butare, le représentant de la Banque Mondiale au Rwanda, ainsi qu’un représentant du ministère rwandais des finances.
Comme l’a affirmé Ir. Butare, le projet de développement du secteur énergétique au Rwanda accompagnera les stratégies rwandaises de protection de l’environnement en minimisant l’utilisation du bois de chauffe et du charbon, en privilégiant l’utilisation de l’énergie solaire, du biogaz et de tout matériau capable de générer l’énergie renouvelable dont le gaz méthane.
Différentes organisations ont contribué au financement de l’ICF y compris la Banque mondiale et le gouvernement de la Hollande.
Eric Kayihura Bushishi