La juge d’instruction du Tribunal aux armées de Paris (Tap) déclare recevable quatre plaintes accusant l’armée française au Rwanda. La juge d’instruction, Brigitte Raynaud, a interrogé, à Kigali, six plaignants en novembre 2005. En avril, le procureur du Tap a demandé l’annulation de ces auditions, alors que c’est lui-même qui avait demandé à la juge de procéder à ces interrogations. La chambre d’instruction du tribunal aux armées a finalement validé l’enquête de la juge.  » J’ai attendu plusieurs mois pour que le parquet ouvre une information. Ensuite, il a demandé des annulations de la procédure. J’ai subi des pressions avant d’aller au Rwanda. Qu’aurait fait un procureur soumis hiérarchiquement au pouvoir politique ? « , interroge Brigitte Raynaud. Elle s’est opposée au procureur dans une autre affaire, celle du bombardement de Bouaké en Côte d’Ivoire qui a coûté la vie à neuf soldats français. Le procureur s’est opposé à l’autopsie des corps des victimes. « Quand on a enterré les cadavres, on a voulu enterrer l’enquête ».

 Le Monde Magazine
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Posté par rwandaises.com