Les recherches se poursuivent pour retrouver les deux humanitaires français enlevés dimanche soir dans la ville de Birao, au nord-est de la Centrafrique. Les patrouilles de la Mission des Nations unies, déployée dans la zone, n’ont pour l’instant rien donné. Les agresseurs étaient une vingtaine et parlaient arabe selon les témoignages. La Minurcat se dit inquiète de voir des hommes armés mener de telles opérations dans cette région.
Plusieurs humanitaires étaient présents lors de l’attaque, au moins cinq, selon les témoignages rapportés par la Mission des Nations unies au Tchad et en Centrafrique. Ceux sont ceux de nationalité française qui étaient particulièrement recherchés et qui ont été enlevés. Les ravisseurs se sont également emparés de trois véhicules. Ils ont été aperçus en direction du Soudan et auraient même très probablement passés déjà la frontière selon la Minurcat. On ne connaît pas encore leur identité et aucune revendication n’a été communiquée.
Le travail des deux humanitaires enlevés étaient d’apporter de l’aide alimentaire et de développer l’accès à l’eau et à la santé. Ceux qui les connaissent assurent qu’ils avaient réussi à nouer de bonnes relations avec les différentes communautés de la région.
Par discrétion pour l’instant l’ONG Triangle, à laquelle les deux humanitaires appartiennent, ne souhaite pas communiquer. Le ministère des Affaires étrangères français a pour sa part demandé lundi soir la libération inconditionnelle et immédiate des deux ressortissants français.
Cet enlèvement s’ajoute à celui de deux employés du Comité international de la Croix rouge, ce mois-ci, l’un au Soudan, l’autre à l’est du Tchad. Là encore ce sont deux Français qui ont été enlevés.
|