dimanche 22 novembre 2009
Quel peut être la contribution de la diaspora rwandaise dans le développement du Rwanda ? C’est le sujet de la rencontre à laquelle l’Ambassadeur du Rwanda en Belgique a invité les Rwandais de Bruxelles.
Faut-il ou ne faut-il pas investir au Rwanda. Peut-on le faire aisément et utilement. Qui profitent surtout de vos transferts de fonds ? Ne favorise-t-on pas l’assistanat et/ou le racket et la corruption ?
Pour en discuter, rendez-vous ce samedi 21 novembre 2009 de 15h à 18h, à l’Ambassade du Rwanda à Bruxelles.
Il y a quelques mois, lors d’une conférence organisée par le parti d’exilés rwandais Force démocratiques unifiées (FDU), un de ses principaux dirigeants avaient abordé la question des transferts de fonds d’expatriés/exilés rwandais vers le Rwanda. Il s’agirait d’une manne de plusieurs dizaines de millions de dollars américains – 150 millions de $ US d’après certaines sources – qui arrondit les fins de mois difficiles de nombreux Rwandais mais aussi permet aux autorités de disposer de devises supplémentaires qui les aident à rééquilibrer une balance commerciale déficitaire.
Le point de vue de ce dirigeant était qu’en transférant des fonds aux membres de vos familles au Rwanda, vous aidez directement le régime piloté par le Front patriotique rwandais à acheter à l’étranger des menottes et des matraques et à payer la construction de prison pour y entasser vos proches.
Une bonne partie du public auquel il s’adressait était plutôt d’avis qu’on ne pouvait cesser d’aider ses proches restés au pays au prétexte que comme le disait ce leader des FDU, les fonds se retrouvent dans la Banque nationale du Rwanda à la disposition des autorités rwandaises et de leurs « dépendants ».
Même les sommes en devises étrangères qui ne transitent pas par les banques commerciales et les bureaux de change officiels finissent dans les coffres de l’Etat ou dans le circuit bancaire formel.
Couper les fonds, fermer le robinet des dollars et des euros étant inconcevable, l’orateur qui s’intéresse au « nerf de la guerre » a proposé une solution médiane : continuer les transferts de fonds vers le Rwanda pour aider sa famille mais essayer de les soutenir en dehors du Rwanda comme les anciens réfugiés le faisaient – paraît-il – avec des enfants envoyés étudier dans les pays limitrophes. Mais aussi réserver une partie de ces fonds pour le parti qui veut amener du changement au Rwanda à savoir les FDU, son parti… qui n’est pas encore enregistré au Rwanda et dont la candidate potentielle aux élections présidentielles de 2010 n’a pas encore remis le pied sur le sol de son pays natal même pas pour de brèves vacances.
NKB 21/11/2009