Chers netters,

L’évolution de la situation politique depuis l’annonce de la participation des FDU-Inkingi lors des élections présidentielles d’août 2010 nous enseigne que les FDU-Inkingi ne seront probablement pas agréées au Rwanda.

Je résume ci-dessous les trois (3) raisons principales de ma conviction :

1.      Il est apparu au grand jour que les FDU-Inkingi sont alliées au mouvement terroriste et génocidaire FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda). Un rapport d’Experts des Nations Unies a mis a jour ces liens ; fait renforcé par le fait que les FDU-Inkingi se sont toujours abstenues de condamner les massacres et les actes terroristes commis par les FDLR au Congo ;

2.      Les FDU-Inkingi n’ont jamais reconnu qu’il y a eu un Génocide des tutsi au Rwanda. Ils reconnaissent certes que les Tutsis ont été victimes de massacres, mais dans le cadre d’un « génocide rwandais » provoqué par le FPR-Inkotanyi ;

3.      Les FDU-Inkingi profèrent les plus graves accusations contre le Gouvernement rwandais, et ce, sans fondement aucun. Les dernières accusations étant l’envoi d’un « escadron de la mort » en Europe pour assassiner des membres de l’opposition, dont l’épouse du Secrétaire Général des FDU-Inkingi.    

Il est inutile de développer ces trois (3) points sur lesquels j’ai eu de nombreux débats sur ces fora, de même qu’il est inutile de vous rappeler que les actes et déclarations que j’invoque sont en flagrante contradiction avec les principes fondamentaux de notre Constitution et ceux de la Loi Organique régissant les formations politiques. Ceci, sous réserve d’un revirement aussi profond que spectaculaire des FDU-Inkingi, s’inscrivant cette fois-ci dans la légalité constitutionnelle.

Mais si d’aventure le Ministère en charge des formations politiques  agrée les FDU-Inkingi (sans doute pour des raisons politiques), il faudra à ce moment-là ne pas se plaindre des conséquences prévisibles de cet agrément, à savoir une tribune accordée, au Rwanda, au cheval de Troie des FDLR et à son discours négationniste et divisionniste. Et à ce moment-là, le Sénat serait quotidiennement mis à contribution étant donné qu’il passerait son temps à interroger les FDU-Inkingi sur leurs propos et déclarations anti-constitutionne ls, au lieu de se concentrer sur l’examen de projets de lois qui intéressent véritablement la population.

Dans le même ordre d’idées, en cas d’agrément des FDU-Inkingi, il ne faudra pas non plus se plaindre du temps et de l’argent qui serait peut-être dépensé par la Cour Suprême, dans une éventuelle procédure judiciaire engagée contre cette formation politique. Ceci, sans même mentionner la publicité et la victimisation offertes aux FDU-Inkingi (car un non-agrément est toujours moins spectaculaire qu’une dissolution, médiatiquement parlant). Et sur ce point, les dérapages verbaux du Président du PS-Imberakuri seraient immédiatement considérés comme de la rigolade, comparés aux discours haineux et incantatoires de la Madone des Négationnistes.

En revanche, si les FDU-Inkingi ne sont pas agréées, comme je l’appelle de mes vœux, trois (3) options seraient alors offertes à Madame Victoire Ingabire Umuhoza : (1) présenter une candidature en tant qu’indépendante; (2) reprendre le chemin de l’exil ou (3) rester au pays sans se présenter à la prochaine élection présidentielle.

La  première option a peu de chances d’aboutir car, quand bien même Madame Ingabire obtiendrait la validation de sa candidature (il ne faut quand même pas oublier qu’elle est la première responsable des actes et propos des FDU-Inkingi) , elle ne tiendrait pas une campagne électorale en solo et sur terre relativement inconnue, d’autant plus que les quelques soutiens qui seraient prêts à se manifester au Rwanda seraient refroidis par le non-agrément des FDU-Inkingi, y compris certains exilés rentrés avec elle.

La deuxième option signifierait la mort politique de Madame Victoire Ingabire Umuhoza, dont la tête serait tout de suite réclamée par les membres des FDU-Inkingi qui n’ont jamais soutenu cette idée de candidature au Rwanda.

La troisième option serait à mon avis la meilleure solution pour Madame Ingabire. Celle-ci aurait au moins le temps de découvrir la réalité politique et économique du Rwanda, certainement différente de ses fantasmes d’exilée politique. Et si affinités, elle pourra même à terme fonder une nouvelle formation politique, plus réaliste et moins extrémiste, et pourquoi pas se présenter aux élections présidentielles de 2017 ? Elle n’aura que 50 ans, à ce que je sache !

A moins que toute cette histoire de candidature au Rwanda ne fût qu’un bluff politique savamment orchestré depuis le départ…

Bonne journée.
Rwemalika Theoneste

Posté par rwandanews.be