Dominique Ntawukuriryayo

Justice. Interpellé à Carcassonne en octobre 2007 où il vivait paisiblement, ce haut-fonctionnaire rwandais est jugé depuis six mois par un tribunal pénal international.

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Arrêté le 16 octobre 2007 à Carcassonne dans le quartier du Viguier où il s’était fondu dans la population, l’ancien sous-préfet rwandais, Dominique Ntawukuriryayo (ou Ntawukulilyayo) comparaît depuis le mois de mai dernier devant le tribunal pénal international pour le Rwanda (TIPR), à Arusha en Tanzanie.

Aujourd’hui âgé de 67 ans, cet ancien haut-fonctionnaire, qui avait trouvé refuge en Europe dès 1999 puis à Carcassonne à partir de 2001, où il s’était installé dans le quartier du Viguier, est soupçonné, selon l’acte d’accusation du TIPR, d’avoir orchestré la mort de plus de 25 0000 Tutsis entre le 21 et le 24 avril 1994.

Extradé vers la Tanzanie où siège le TPIR après une longue bataille juridique en France pour éviter de répondre aux accusations, Dominique Ntawukuriryayo a fait citer plus d’une vingtaine de témoins pour sa défense.

Le dernier à comparaître a été entendu le 18 décembre. «Il a été notamment question du discours prononcé le 19 avril 1994 à Butare par le président Théodore Sindikubwabo, qui fut suivi du déclenchement des massacres dans cette préfecture du sud» selon le site d’information de la Fondation Hirondelle. Et de poursuivre : «Ntawukulilyayo a affirmé ne pas avoir compris ce discours prononcé lors de l’investiture du nouveau préfet de Butare, Sylvain Nsabimana, une cérémonie à laquelle l’ancien sous-préfet était présent».

L’audience doit reprendre à la mi-janvier

Le TIPR qui devrait reprendre ses audiences d’ici la mi-janvier n’a toujours pas fixé la date du réquisitoire et des plaidoiries de la défense.

Le 8 décembre dernier, devant les magistrats, Dominique Ntawukuriryayo qui clame son innocence, a notamment souligné qu’il « n’avait jamais pratiqué de discrimination ethnique dans sa vie».

Ntawukulilyayo, aujourd’hui âgé de 67 ans, a commencé sa carrière professionnelle en 1963 comme instituteur, avant d’être promu trois ans plus tard inspecteur des écoles primaires de sa commune natale de Mubuga, dans la préfecture de Gikongoro (sud). Cette commune, selon sa déposition, comptait plus d’enseignants Tutsis que de Hutus dans l’enseignement primaire.

« L’important pour moi, c’était les compétences, le travail des enseignants que j’avais sous ma supervision », a déclaré l’accusé- témoin qui était interrogé par son avocat mauritanien, Maroufa Diabira.

En 1974, une année après le coup d’Etat du général Juvénal Habyarimana, il est nommé sous-préfet à Kigali.

En 1981, il est élu membre du Conseil national de développement (CND), l’Assemblée nationale sous le régime du parti-Etat.

Après avoir perdu son siège de parlementaire en 1988, il avait été nommé sous-préfet de Gisagara, un poste qu’il occupera jusqu’à la débâcle des Forces armées rwandaises (FAR) en juillet 1994

 

 http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/04/748219-L-heure-du-requisitoire-pour-Ntawukuriryayo.html

Posté par rwandanews.be