Société – La campagne anticorruption menée par la justice rwandaise comme fer de lance de la transparence a connu, pour la première fois depuis 15 ans, un sérieux coup d’accélérateur en 2009, ayant abouti à l’arrestation de plusieurs hauts responsables administratifs, dont des ministres.

En l’absence de statistiques précises sur les cas de corruption qui ont fait l’objet d’enquêtes dans le pays, le porte-parole du parquet général de la République, Augustin Nkusi, estime que la tendance serait plutôt à la hausse par rapport aux années antérieures.

Cette déclaration d’un officiel rwandais intervient après la sortie, en septembre, d’un rapport publié conjointement par la Banque mondiale et l’organisation Transparency International, qui cite le Rwanda comme étant l’un des rares pays africains à adopter une attitude « particulièrement intransigeante » vis-à- vis de ce fléau.

Le chef de l’Etat, Paul Kagame, a annoncé à plusieurs reprises son intention de lutter contre la corruption, notamment au sein de l’administration, où elle est symbolisée par les détournements de fonds de la part de membres de l’élite dirigeante.

Avec cette vague d’arrestations, 2009 a été plus particulièrement marquée par la fuite d’une dizaine de hauts cadres de la fonction publique, accusés de corruption.

Une source judiciaire rwandaise contactée par la PANA rassure en annonçant la mise en place de mécanismes permettant à la justice d’obtenir l’extradition de ces officiels corrompus.

Parmi ces mécanismes figure notamment l’institutionnalisation d’une plateforme d’échange d’information pour fournir des renseignements sur les personnes à appréhender.

Rwanda Kigali – Pana 04/01/2010

Posté par rwandaises.com