Un opposant rwandais rentré d?exil en janvier dernier, Joseph Ntawangundi, a été arrêté samedi à Kigali et devait être transféré lundi à la prison centrale de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.

Un opposant rwandais rentré d?exil en janvier dernier, Joseph Ntawangundi, a été arrêté samedi à Kigali et devait être transféré lundi à la prison centrale de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.

M. Ntawangundi est l’assistant de Victoire Ingabire Umuhoza, présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU) et candidate au scrutin présidentiel d?août prochain.

Mme Ingabire et M. Ntawangundi sont rentrés dans leur pays le mois dernier pour faire enregistrer leur formation politique créée en exil.

Selon Radio Rwanda, M. Ntawangundi a été arrêté en exécution d?un jugement rendu en 2007 par le tribunal gacaca de Ngoma, dans la province de l?Est.

Ce tribunal l?a condamné à 19 ans de prison ferme après l?avoir reconnu coupable de participation au génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, a indiqué la radio.

« Il a été arrêté samedi sur un mandat d’arrêt émis par les gacaca datant de 2007 », a confirmé à l’AFP le porte-parole de la police, Eric Kayiranga.

Dans un communiqué publié lundi sur le site internet de son parti, la présidente des FDU affirme que son assistant ne se trouvait pas au Rwanda au moment des faits.

« Pendant le génocide, M. Ntawangundi suivait, pour le compte de la Confédération internationale des syndicats libres, un stage de formation de deux mois en Suède. Peu après, il est rentré au Kenya », écrit-elle.

« Il ne pouvait manifestement pas être sur les lieux du crime prétendu », ajoute Mme Ingabire qui s?est toujours montrée très critique des juridictions gacacas.

« Joseph Ntawangundi commençait à peine à se rétablir des blessures subies le 3 février 2010 lors d?agressions dans les locaux de l?administration du secteur administratif de Kinyinya », dans la capitale, souligne le communiqué.

Inspirées des anciennes assemblées lors desquelles les sages du village réglaient les différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les juridictions gacacas sont chargées de juger les auteurs présumés du génocide, à l?exception des « planificateurs au niveau national » qui relèvent de la compétence des tribunaux classiques.

 

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Posté par rwandaises.com