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Alors qu’on commémore le génocide tutsi, des fosses communes sont quotidiennement découvertes au Rwanda. « Réconciliation », dit le gouvernement de Kigali. Une partie des tueurs ne regrettent pourtant rien et seraient prêts à recommencer.

 

Le génocide est l’aboutissement d’un long processus de discrimination.

La carte du Rwanda ressemble à un crâne fendu par une machette ». Cette leçon de géographie, la logique génocidaire des Hutus aurait voulu
que le Tutsi Révérien Rurangwa ne la retînt jamais. Ce 20 avril 1994, sur la colline de Mugina, il aurait dû subir le même sort que les quarante-trois autres membres de sa famille. Coupé, tranché, machetté par des figures pourtant familières. Ce sont les pères, les oncles, les cousins des enfants hutus avec qui Révérien va à l’école, explore les marais, pêche ou joue au foot. Mais quelque chose a basculé dans ce petit pays d’Afrique centrale. Comme l’écrit Révérien dans son livre-témoignage Génocidé, le Rwanda était pauvre. « Une terre et des chants, un point c’est tout. Son seul trésor était dissimulé dans le bonheur de vivre ensemble. Il nous a été dérobé par le diable. »
Pendant treize semaines, le Rwanda sera le théâtre du crime absolu. Un million de Tutsis et de Hutus modérés – ceux-là sont considérés
comme traîtres – périront des mains de la majorité hutue. Ce train d’enfer est l’une des particularités du génocide tutsi. Nul besoin d’étoiles
jaunes ou de camps de concentration. Tout le monde se connaît, les victimes sont à portée de main et ne peuvent fuir bien loin.

http://www.telemoustique.be/tm/magazine/660/rwanda-douze-ans-apres-un-nouveau-genocide-est-possible.html

Posté par rwandaises.com