Barques de pêcheurs sur le Nil à Entebbe en Ouganda, 2008.

AFP
Par RFI

Après des années de vaines négociations, sept pays d’Afrique de l’Est se réunissent ce 14 mai à Entebbe, en Ouganda, pour signer un nouvel accord sur le partage des eaux du Nil, malgré l’opposition de l’Egypte et du Soudan qui rejettent ce projet au nom de leurs « droits historiques » sur le fleuve. L’Ethiopie, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi doivent parapher ce nouveau traité, qui assurerait un partage plus équitable des eaux du plus grand fleuve d’Afrique, selon les signataires.

L’Ouganda s’apprête à remettre en cause ce 14 mai à Entebbe, l’un des plus anciens et des plus importants traités qui concernent le continent africain. En 1929, le colonisateur britannique avait garanti à l’Egypte un quasi monopole sur l’exploitation des eaux du Nil. Un traité étendu plus tard au Soudan.

Mais ces traités ont commencé à être contestés dans les années 1990, par les pays situés en amont du fleuve qui sont tous confrontés à des taux de natalité inquiétants et qui ont détruit une partie de leurs forêts ces dernières années. Le Kenya, l’Ouganda, l’Ethiopie et la Tanzanie sont à la tête de cette contestation sur le partage des eaux du Nil.

Pour éviter que les tensions dégénèrent, les dix pays qui partagent le bassin de ce fleuve immense avaient décidé en 1999, de créer l’initiative du bassin du Nil, financée par la Banque mondiale. Mais cette initiative n’est pas parvenue à créer une conscience commune.

Pour l’Egypte et le Soudan, le Nil est une trachée artère. Si on la coupe, ils meurent. Pour les pays situés en amont, le Nil constitue avant tout une source d’énergie. Ils espèrent en cassant l’accord de 1929, pouvoir y multiplier les barrages électriques.

 

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