Le Procureur Jean-Bosco Mutanga et le Ministre de la Justice, Johnston Bysingye

Près de 24 années se sont passées depuis le génocide perpétré contre les Tutsis (1994), mais beaucoup de présumés génocidaires sont toujours en liberté partout dans le monde, alors que la Justice a émis plus de 800 mandats d’arrêts internationaux pour les arrêter.

La Justice de la République du Rwanda affirme avoir envoyé plus de 800 mandats dans 32 pays afin de les interpeller. En plus il y a près de 500 cas sur lesquels des enquêtes ont été menées et pour lesquels d’autres mandats seront émis. Il y a également 17000 personnes qui ont été accusées en leur absence par les Tribunaux Gacaca et qui n’ont toujours pas été arrêtées.

En ce jour du 11 décembre 2017, Monsieur Mutangana Jean Bosco, Procureur Général de la République, était en réunion au Sénat avec la Commission des Relations Extérieures de la Coopération et de la Sécurité afin d’échanger sur la poursuite des gens qui ont commis le génocide qui se trouvent dans d’autres pays. Ils ont constaté qu’il y avait des obstacles au niveau de certaines nations qui ne veulent pas changer leur point de vue et enfin extrader ces personnes.

Il a dit : « En vérité il y a encore des obstacles dus au peu de volonté politique de certains pays […..] tant que ceux qui sont soupçonnés de génocide qui sont à l’extérieur ne seront pas arrêtés, les idées de dénis du génocide continueront à être propagées.

Nous avons démontré ceci à la Commission et nous avons pris la résolution de faire vite car en 23 ans, les pays n’ont pas fait grand-chose pour que ces génocidaires soient remis à la Justice. »

Les pays qui trainent les pieds pour juger ou extrader ces personnes sont notamment la France, la Belgique, le Royaume Uni et bien d’autres en Afrique.

Il a dit qu’il y a encore un grand problème au niveau Africain car les pays ne montrent aucune volonté pour extrader ou juger les rwandais soupçonnés de génocide.

Même si les pays trainent encore, le Procureur Général a dit qu’il a un espoir, qu’il y a des pays avec lesquels on a continué d’avoir des pourparlers et même signé des accords pour les envoyer. Il s’agit entre autres de la Zambie, l’Ethiopie, le Mozambique, le Malawi et d’autres.

Monsieur Nduhungirehe Olivier, Secrétaire d’Etat au Ministère des relations Extérieures de la Coopération et des relations avec l’EAC, a dit qu’ils vont continuer les pourparlers au niveau de la Diplomatie pour que tous ces gens soient traduits en justice.

Il a dit : «  ceci est un problème que nous devons gérer ensemble avec le Ministère de la Justice et nous devons parler avec ces pays pour qu’ils extradent ces personnes afin de les juger au Rwanda ou alors s’ils ne le peuvent pas qu’ils les jugent là où ils sont, conformément à la Loi. Des pourparlers existent et continuent. Nous parlons avec les pays que nous savons qu’ils abritent ces gens pour pouvoir signer des accords afin de les amener au pays. »

Jusqu’ à présent 21 personnes ont été jugées à l’extérieur tandis que celles qui ont été amenées au Rwanda sont au nombre de 20 y compris celles qui ont été envoyées par la Cour Pénale Internationale Pour le Rwanda les autres ayant été envoyées par le Canada, les Etats-Unis d’Amérique, le Danemark, la Norvège, l’Allemagne, les Pays Bas et d’autres.

Le Rwanda a émis 800 mandats d’arrêt internationaux pour arrêter des personnes accusées de participation au génocide

Posté le 13/12/2017 par rwandaises.com