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Kigali, 18 mai 2010 (FH) – Un tribunal de Kigali va se prononcer lundi prochain sur le recours du procureur contre une décision de remise en liberté de cinq responsables et agents d’Ibuka, accusés de mauvaise gestion et de malversations de fonds destinés à l’assistance aux survivants du génocide des Tutsis, a rapporté mardi Radio Rwanda.
Ibuka (souviens-toi, en langue rwandaise) est la principale organisation de survivants du génocide. Le tribunal de grande instance de Nyarugenge avait ordonné le 04 mai la remise en liberté, faute d’indices sérieux de culpabilité, du vice-président d’Ibuka, Eugène Gashugi, et du secrétaire général de l’organisation, Freddy Mutanguha. Les deux responsables d’Ibuka étaient accusés de malversation de fonds de cette association.
Le secrétaire exécutif d’Ibuka, Benoît Kaboyi, et deux autres agents du collectif, ont été quant à eux, placés sous contrôle judiciaire. Le procureur avait immédiatement fait appel de cette décision. A l’audience d’appel lundi, la poursuite a demandé la ré-arrestation des cinq hommes, les accusant notamment de faux et usages de faux ainsi que falsification de factures. Une nouvelle fois, les accusés ont clamé leur innocence, selon Radio Rwanda qui a indiqué que le juge rendrait sa décision lundi prochain. La gestion de l’assistance aux rescapés du génocide les plus démunis est souvent critiquée y compris par le président Paul Kagame qui estime que l’aide ne va pas aux vrais nécessiteux. SRE/ER/GF
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