Tracy Lefebvre, étudiante en médecine à l’UQTR, sera au Rwanda au cours des prochaines semaines dans le cadre d’un stage clinique. L’an dernier, elle avait participé à un stage humanitaire au Pérou. Photo, courtoisie.

Tracy Lefebvre, étudiante en médecine à l’UQTR, sera au Rwanda au cours des prochaines semaines dans le cadre d’un stage clinique. L’an dernier, elle avait participé à un stage humanitaire au Pérou. Photo, courtoisie.

Riche d’une expérience humanitaire au Pérou l’an passé, Tracy Lefebvre s’apprête à plonger dans une toute nouvelle aventure. Elle partira le 25 juin avec une poignée d’étudiants en médecine de différentes universités et une collègue de l’UQTR pour prendre part à un stage clinique de quatre semaines au Rwanda.

Sujets :

Rwanda , Pérou , Hôpital de Butare

Mais il ne s’agit pas de la première cohorte de l’université à se rendre au Rwanda pour effectuer leur stage. La «tradition» perdure depuis environ quatre ou cinq ans.

«Le groupe de l’an dernier avait commencé à y donner de petites formations. Ça va de l’importance de se laver les mains à leur montrer à être plus délicat avec les patients, alors qu’ils sont habitués à être plus « rough » avec eux. Ce sont de petites victoires. J’ai hâte de voir si ce qui a été fait l’an passé par les autres étudiants est resté», souligne Tracy.

Ce voyage n’est pas à vocation humanitaire à la base, mais plutôt éducatif. Leur stage se fera dans un petit hôpital de Butare, la deuxième ville en importance du pays. Les étudiants apporteront malgré tout avec eux du matériel médical comme des antiseptiques.

«Mais on n’est pas des Pères Noël non plus, précise l’étudiante. On ne peut pas donner du matériel à tout le monde. L’an dernier, des étudiants s’étaient même fait achaler un peu avec ça…»

Tuberculose et malaria

«La situation est différente au Rwanda, c’est certain. Par exemple, ici, c’est le cancer qui est le grand fléau. Mais là-bas, on parle plutôt de la malaria et de la tuberculose qui sont des maladies peu soignables. J’ai vraiment hâte de faire ce stage. Mais en même temps, il faudra côtoyer la souffrance et la pauvreté. C’est plus difficile», précise-t-elle.

C’est sans compter que le Rwanda traverse une période agitée. Entre la campagne électorale présidentielle et l’ombre du génocide qui plane toujours, plusieurs attentats ont secoué le pays dans les derniers temps.

«Oui, il y a eu quelques attentats. C’est un peu inquiétant, mais nous ne serons pas à Kigali. Un deuxième groupe va prendre notre relève, mais ils vont arriver en pleines élections. Il risque donc d’y avoir quelques petites tensions de plus pour eux», informe Tracy.

L’intérêt

C’est aussi par intérêt personnel qu’elle a choisi d’effectuer son stage clinique au Rwanda.

«Ça fait longtemps que je veux aller au Rwanda. J’ai beaucoup lu sur le génocide et ça m’a marquée. J’espère pouvoir y apprendre le vécu des gens après une guerre aussi atroce. Par ailleurs, le pays a été reconstruit en grande partie, alors je suis curieuse de voir s’il a une longueur d’avance sur d’autres pays africains», raconte l’étudiante.

-Ça fait penser à Médecins sans frontière un peu, non?

«Dans le genre. C’est quelque chose qui m’intéresse, mais probablement plus en fin de carrière. C’est que sinon, ça devient difficile de concilier le travail et la famille», conclut Tracy.

http://www.lhebdojournal.com/Societe/Monde/2010-06-23/article-1409385/Le-Rwanda-apres-le-Perou/1

Posté par rwandaises.com