Dr Sabine NtakarutimanaLa journée mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée au niveau international ce jeudi 24 mars 2011 sous le thème de l’Innovation et sous le slogan « En route contre la tuberculose ». Au Burundi, les cas dépistés de cette maladie sont en nette progression, comme l’indique la ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA.

« Au cours de 2010, 7719 cas de tuberculose de toutes formes ont été dépistés. On note une évolution de près de 5% du nombre de cas dépistés en 2009. On note également une évolution du nombre de cas de tuberculose pulmonaire en microscopie positive qui passe de 3974 cas dépistés en 2009 à 4590 cas en 2010, soit une évolution de 15,5% », mentionne Dr Sabine Ntakarutimana dans sa déclaration relative à cette journée.

La ministre a également fait savoir que la lutte contre cette maladie est compliquée par le VIH-SIDA.

« La prévalence de la co-infection tuberculose-VIH et des formes pharmaco-résistantes de la maladie compliquent la lutte contre la tuberculose. Selon une enquête menée en 2008, 26% des malades tuberculeux étaient également séropositifs », ajoute la ministre.

Elle a annoncé les objectifs que s’est fixés le gouvernement du Burundi dans la lutte contre cette maladie au cours de l’année 2011 et demandé le dévouement et l’engagement de tout un chacun dans cette lutte contre cette maladie dont le dépistage et le traitement sont gratuits.

« Pour l’année 2011, le gouvernement s’engage à faire passer de 4590 à 5099 le nombre de cas de tuberculose contagieuse, à maintenir le taux de succès du traitement des formes contagieuses au-delà de 85%, à assurer la prévention, le diagnostic et la prise en charge de co-infection tuberculose-VIH en collaboration avec les institutions de prise en charge du VIH, à assurer la prise en charge de 100% de tuberculose multi résistante dépistés, à renforcer les capacités institutionnelles du programme national de lutte contre la tuberculose et à assurer la mise en oeuvre des recherches opérationnelles sur la tuberculose », a précisé la ministre.

D’aucuns pourraient se demander pourquoi on se donne l’objectif d’augmenter le nombre de cas à dépister au lieu de le réduire. C’est qu’au Burundi, les gens meurent de cette maladie parce qu’ils ne se font pas dépister même si le dépistage est gratuit, ce qui revient à dire que connaître un grand nombre de cas de personnes qui se font dépister signifie sauver autant de vies humaines.

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Posté par rwandanews