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Des milliers de partisans de Gbagbo réunis près de la présidence
A l`appel de Charles Blé Goudé, chef des « patriotes » pro-Gbagbo, ces partisans, essentiellement des jeunes, avaient convergé dès la mi-journée vers la place de la République, dans le quartier du Plate

du président Alassane Ouattara, appuyées par la France et l`ONU.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a déclaré à l`AFP
que M. Blé Goudé avait été « appréhendé » jeudi et qu`il se trouvait
actuellement en « résidence surveillée », mais il s`est rétracté peu après.
« Les premières informations que j`avais n`ont pas été confirmées par la
suite », a indiqué plus tard Patrick Achi, sans fournir d`explication sur cette
confusion.
Pour la porte-parole du président Ouattara, Anne Ouloto, « un certain nombre
de rumeurs circulent, mais il n`y a aucune confirmation officielle et il
appartiendra aux Forces républicaines de confirmer son éventuelle arrestation ».
« Charles Blé Goudé est en tout cas activement recherché: c`est l`un des
principaux piliers du régime de Laurent Gbagbo, notamment dans la gestion des
milices: il a transformé les jeunes patriotes en milices, distribué des armes
aux gens », a-t-elle ajouté.
Sollicitée par l`AFP, la mission des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci)
a dit ne pas disposer d`information sur le sort de M. Blé Goudé.
Laurent Gbagbo a été arrêté lundi dans sa résidence à Abidjan, après quatre
mois de crise née de la contestation des résultats de l`élection
présidentielle remportée par Alassane Ouattara, désormais au pouvoir, et dix
jours de guerre à Abidjan.
Arrêté avec lui, l`ex-ministre de l`Intérieur Désiré Tagro est décédé mardi
dans des circonstances encore troubles.
Nommé ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé avait été l`un des piliers
du régime Gbagbo au cours de cette crise, multipliant les meetings à travers
Abidjan.
Orateur hors pair, ancien leader étudiant mais aussi homme d`affaires
avisé, il n`avait eu de cesse de pourfendre les « rebelles » d`Alassane
Ouattara, l`ex-puissance coloniale française et l`ONU, se posant en défenseur
de la « souveraineté » ivoirienne.
Mais il n`a jamais été jusqu`à lancer ses troupes à l`assaut du Golf hôtel,
quartier général d`Alassane Ouattara, comme il l`avait laissé entendre à
plusieurs reprises, au grand dam des plus radicaux de ses partisans.
Quelques jours avant la chute de son mentor, il avait appelé, depuis un
lieu tenu secret, à un « dialogue inter-ivoirien », prévenant qu`il n`y aurait
« pas de réconciliation sans » M. Gbagbo.
Surnommé « le général de la rue » pour sa capacité à mobiliser les jeunes, il
avait déjà été le fer de lance de manifestations, parfois violemment
antifrançaises, aux heures chaudes de la crise de 2002-2004 née du putsch raté
de septembre 2002 contre M. Gbagbo.
Né en 1972 à Guibéroua (centre-ouest), dans la région de M. Gbagbo, cet
ancien secrétaire général de la puissante et sulfureuse Fédération
estudiantine de Côte d`Ivoire (Fesci), est visé par des sanctions de l`ONU
depuis 2006.

http://news.abidjan.net/h/396809.html

Posté par rwandanews