BUJUMBURA — L’Ombudsman de la République rwandaise a annoncé lundi à Bujumbura que le Burundi pourrait abriter une conférence panafricaine sur la corruption à l’initiative du chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza.
« Le chef de l’Etat burundais a émis le souhait de voir la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CAE) organiser au Burundi une conférence panafricaine sur la corruption. Au niveau de la CAE, nous avons développé cette idée et nous sommes venus au Burundi pour qu’il nous donne des orientations pour voir comment organiser cette conférence », a indiqué à la presse Tite Rutarema après l’audience que lui a accordée le président Nkurunziza.
L’Ombudsman burundais a reconnu que la corruption existe bel et bien dans la région et que sa lutte n’est pas facile dans une région où elle s’est érigée en une source d’enrichissement.
« La lutte contre la corruption est lutte de grande haleine qui demande beaucoup plus de moyens, de temps, de mobilisation et de sensibilisation. Maintenant, ce qui est bien, c’est que tout le monde sait que la corruption est mauvaise. Avant, on croyait qu’on pouvait être riche en prenant les deniers publics et c’était devenu une culture. Mais maintenant, dans n’importe quel pays de la CAE, les gens savent bien que la corruption est une mauvaise chose qu’il faut combattre », a ajouté Tite Rutarema.
Lors de son investiture pour le deuxième mandat en août 2010, le président Nkurunziza avait lancé une campagne de bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie nationale.
Depuis, certains leaders des sociétés publiques et paraétatiques accusés de corruption et ou de malversations économiques ont été arrêtés.
Des institutions de lutte contre la corruption et les infractions connexes ont été mises en place comme la cour et la brigade anti-corruption ainsi que les lois régissant ces deux institutions.
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