Les commentaires sur l’article :
Ici il n´y a pas de spectre de Munich. Á la rigueur la honte du Rwanda. Bien sur on a » choisi » un adversaire qui ne pose pas trop de risques politiques et militaires ! » Mais on s´est trompé. Le » stalemate » sur le terrain met en échec la tactique militaire de s´en tenir á des frappes aériennes. Les » rebelles » manquent d´armements lourds ( tanks et artillerie ) On vas donc faire jouer la diplomatie pour ne pas perdre la face et sauver tant rebelles que civils ! Car impossible d´envoyer des troupes sans risquer d´aller outre la résolution 1973. En plus ni Américains ni Européens ne peuvent être vus en occupants ! Donc » so far » échec de » Odyssey Dawn » qui avait bien commencé parceque la U.S Navy avait lancé 180 missiles Tomahaw dont les Européens ne disposent pas ! En plus les pays Africains ne poussent pas fort pour que Khadafi parte. En attendant la production de pétrole Lybienne est tombée de 1,3 millions de barrils/jour á 2/300.000 et le prix du pétrole monte !!!
Monsieur Hubert-Rodier est allé un peu vite. Réalité des massacres démenties aux USA même Voir article du Boston Globe du 14 avril, Alan Kuperman. L’intoxication mondiale de masse est désormais très au point, surtout quand il s’agit de justifier une guerre. « False pretense for war in Libya? »
http://www.boston.com/bostonglobe/editorial_opinion/oped/articles/2011/04/14/false_pretense_for_war_in_libya/
Comparer avec l’invasion en Tchécoslovaquie est grotesque puisque vous confondez l’agression d’un pays contre un autre en total mépris des règles internationales, avec un régime (certes totalitaire et pas très porté sur les valeurs humanistes) en légitime défense. N’oublions pas que la France avait proposé l’aide à Ben Ali qu’elle considérait en état de légitime défense, avant de revoir sa position une fois la situation compromise pour Ben Ali.
Concernant les rebelles libyens, les vidéos ne manquent pas où on les voit jouer avec des organes prélevés sur les cadavres des pro-kadhafi et scander des slogans religieux. Ce sont ces gens pareils que la France soutient, il faut le savoir.
Plutôt que de passer par l’interprétation, un peu spécieuse, du Boston Globe des communiqués de Human Rights Watch pour se faire une idée de la situation en Libye. Je propose d’aller directement sur le site en Français de l’ONG pour lire notamment des alarmes sur « les attaques aveugles » contre des civils, l’utilisation de bombes à sous-munitions, le déploiement de mines sur son propre territoire par le gouvernement, voire même les textes avant le déclenchement des bombardements aériens sur « la répression meurtrière à Tripoli ».
Non, je ne suis d’accord sur cette analyse.
n 1938, l’abandon de la Tchécoslovaquie allait à l’encontre des intérêts profonds et véritables des pays alliés (France et Grande Bretagne). Pour la Libye, il n’y a aucun enjeu militaire.
Comme pour l’Irak, l’intervention en Libye va aboutir à déstabiliser un pays dirigé par un dictateur pour y installer un régime instable et fragile.
Il aurait mieux valu pour nos intérêts bien compris négocier avec le dictateur (que ce soit aujourd’hui Khadafi ou hier Saddam Hussein) afin de sécuriser l’accès au pétrole (et dans le cas de l’Irak, une confrontation permanente avec le voisin iranien).
Nous avons un raisonnement aberrant qui va à l’encontre de nos intérêts occidentaux.
Non seulement, on bafoue allègrement l’indépendance de ces pays mais pas dans notre intérêt ! la théorique de Kouchner est décidément très néfaste.
Cette guerre dite humanitaire se pare d’un droit d’ingérence.
Oh ! non pas de se substituer à des populations en passe d’être massacrées, mais de leur apporter notre toute récente générosité politique. Celle dénuée de tout intérêt fut-il médiocrement économique.
Les champs pétrolifères de Lybie, fi quelle bassesse. L’uranium du Niger, euh là c’est différent. La Russie, la Chine vouais, mais il y a d’autres impératifs. La Syrie ? Un grand peuple ami des chrétiens. La Birmanie c’est loin et puis, nos entreprises y ont une bonne implantation.
Bref à tous nous avons et nous continuerons à déployer les fastes de la République : du tapis rouge aux ors de l’Etat.
Pour les anciens fêtés force courtoisie, les temps sont à l’orage. 40 ans de « khadafisme » peuvent bien disparaître au nom de massacres présumés, pressentant des ressources pétrolières à bas prix.
Quand nous aurons épuisé notre potentiel d’ancien colonial humanitaire, notre mondialité se sera essoufflée.
Avec l’Irak où, par respect du veto de l’ONU, Américains et Anglais n’auraient jamais dû aller, on pouvait déjà s’interroger à propos de l’Afghanistan. Il se trouve simplement que les Américains avaient cru déceler là un moyen de « titiller » l’ex-URSS. Ils ont, de fait, bel et bien ouvert une boîte de Pandore, on connaît la suite.
Une « guerre humanitaire » peut présenter pour le moins de bien étranges paradoxes, à l’échelle de situations locales particulièrement complexes.
En tout cas, et pour autant que « esprit de Munich » il ait pu y avoir, cela n’aura pas empêché les Allemands de s’abstenir eux-mêmes à propos de la Libye, bien qu’ils fassent partie de l’Union européenne. Tout comme ils auraient l’intention de sortir complètement du nucléaire… en achetant pour 25% de leur consommation énergétique en électricité provenant du nucléaire français.
Si ceci n’a rien avoir avec cela, il faut bien constater que situaions ou décisions ne sont pas toujours très lisibles.