L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a lancé officiellement un concours international pour l’édification d’un monument commémoratif permanent au siège des Nations unies, à New York, pour honorer les victimes de l’esclavage et de la traite négrière transatlantique.
Selon un communiqué dont une copie est parvenue le vendredi 27 août au journal Le Potentiel, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a lancé un appel à tous les partenaires de cette organisation onusienne à porter ce message et à les rejoindre sur le site officiel de la compétition, à savoir www.unslaverymemorial.org.
Parmi les partenaires concernés, elle a cité notamment les autorités nationales, les institutions internationales, la Société civile, les artistes, les historiens. L’Unesco a, par ailleurs, manifesté sa fierté de participer à l’initiative lancée par le secrétaire général des Nations Unies.
« Ce monument à ériger au siège des Nations unies à New York, sera le symbole de la reconnaissance universelle que cette tragédie n’est pas seulement celle des Africains et des Afro-descendants mais qu’elle touche l’ensemble de l’humanité », a expliqué la directrice générale de l’Unesco dans son message adressé à l’occasion de la journée mondiale de la Traite négrière célébrée le 23 août de chaque année.
La traite négrière transatlantique compte parmi les plus extrêmes violations des droits de l’Homme à travers l’Histoire. La durée, l’étendue et l’ampleur de cette entreprise de déshumanisation ont conduit à sa condamnation unanime. La journée internationale du souvenir de la traite négrière invite à revenir sur cette tragédie et à saluer la contribution de celles et ceux qui luttèrent pour son abolition à la reconnaissance universelle des droits de l’Homme.
Briser le silence autour de l’esclavage
Cette commémoration revêt, cette année, une importance particulière dans la mesure où, 2011 est l’année du dixième anniversaire de la conférence mondiale de Durban contre le racisme. Mais aussi, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui a reconnu le commerce des esclaves comme un crime contre l’humanité. 2011 est aussi l’année internationale des personnes d’ascendance africaine. « Elle nous appelle à réfléchir aux conséquences d’une entreprise abjecte qui a contribué à façonner le visage des sociétés modernes, dans toutes les régions du monde, et dont l’histoire peut aider à nourrir la réflexion sur nos sociétés multiculturelles et multiethniques », a précisé le communiqué signé par la directrice générale de l’Unesco.
Pour rappel, la traite négrière est née du racisme et de la négation des cultures. Raison pour laquelle l’Unesco recommande que l’enseignement de la traite négrière soit le pilier de la lutte pour l’égalité des droits, contre les nouvelles formes d’esclavage ou de commerce d’êtres humains. L’histoire de la traite négrière est aussi un point d’entrée unique pour découvrir les connexions et les échanges entre les peuples et les cultures sur près de 4 siècles.
« Donner à chacun les moyens de connaître ou de se réapproprier cette histoire est un passage obligé pour la construction d’un espace commun », a recommandé Irina Bokova citée dans le communiqué.
Poursuivant son allocution, la directrice générale de l’Unesco a fait noter que la gestion de la diversité des cultures, la lutte contre les préjugés et la discrimination raciale sont « des enjeux vitaux de notre mondialisation. 10 ans après l’adoption de la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle, cette responsabilité collective est plus forte que jamais ».
A noter que l’Unesco joue un rôle de premier plan dans la compréhension et la reconnaissance de cette histoire. Depuis la création du projet de la Route de l’esclavage, en 1994, l’Unesco travaille à briser le silence autour de la traite et de l’esclavage. En outre, l’Unesco aide les Etats à soutenir la recherche, à enrichir leurs histoires nationales, à accélérer le partage des mémoires.
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Posté par rwandaises.com