Y a-t-il pays qui porte sur ses épaules plus lourd fardeau ? Génocide, machettes, charniers, rancoeur tenace, orphelins… Et la liste est infiniment plus longue et complexe. Voilà donc mon bagage culturel pour partir une semaine au Rwanda avec une mission délicate : réaliser un audit du service de communication de la Conférence des Évêques du pays.

Premier constat, le Rwanda semble très loin de l’image qu’on se fait de lui chez nous. Le Président du pays, Paul Kagame est considéré par la grande majorité des observateurs extérieurs comme un dictateur. Néanmoins, Kigali est, désormais, une capitale tranquille, très propre et organisée, bien plus, d’ailleurs, que sa voisine Nairobi, au Kenya. Les routes sont de bonne qualité ainsi que les systèmes de transport. Internet fonctionne, le développement du pays se fait à rythme soutenu et les perspectives d’avenir sont meilleures que dans beaucoup de pays d’Afrique.

Le challenge pour l’Église locale est immense : le lien entre les médias et l’institution catholique est rompu pour mille raisons. On accuse, notamment, certains membres d’avoir eu un comportement trouble pendant la guerre. Pauvre, elle n’a pas les moyens de s’offrir des « plages » médiatiques pour redorer son blason (le journalisme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Est se paye : pour obtenir un article, il faut accepter de rémunérer le média qui accepte de se déplacer).

http://www.lejdc.fr/editions_locales/nevers/le_nivernais_louis_olivier_en_mission_une_semaine_au_rwanda@CARGNjFdJSsBHxkABxQ-.html

Posté par rwandaises.com