Le secteur énergétique du Burundi vient de bénéficier d’une aide substantielle de 31 millions de dollars de l’Allemagne. Aide consenti dans le but de financer la connexion du réseau électrique national burundais à ceux des autres pays de la sous-région des Grands Lacs. Signé vendredi à Bujumbura, la capitale burundaise, cet accord stipule que ce projet d’interconnexion des réseaux électriques favorisera le développement des lignes à haute tension entre le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC).
Comme la plupart des pays africains, le Burundi n’est pas en reste du manque chronique dans le secteur énergétique qui paralyse tant bien les ménages mais aussi l’activité industrielle. Ce déficit s’explique notamment par le très peu d’investissement consacré à ce secteur et la vétusté des infrastructures hydroélectriques, dont la construction remonte aux années 1980. Alors que le ministère de l’Energie et des Mines évalue les besoins nationaux à près de 270 mégawatts, la puissance disponible dans le pays n’est que de 36 MW, totalement oiseux face aux demandes.
En attendant donc cette interconnexion qui va rehausser la capacité de production du pays, la REGIDESO, (Régie nationale de production et de distribution de l’eau et électricité) se contentera de gérer les 36 mégawatts en adoptant la technique tournante des délestages par quartiers entiers qui peuvent durer jusqu’à trois jours. Pourtant selon les spécialistes le pays regorge d’énormes potentialités naturelles (l’énergie solaire, le vent, ou la biomasse) pour diversifier ses sources d’énergie, mais malheureusement cette ambition se heurte à un manque de moyens financiers.