Le Secrétaire Exécutif du mouvement dissident des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), Callixte Mbarushimana, arrêté à Paris en octobre 2010 suite à un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) et incarcéré à la Haye depuis janvier 2011, a été libéré vendredi 23 décembre dernier, faute de preuves suffisantes.
Cinq crimes contre l’humanité et huit crimes de guerre. Ce sont les faits – parmi lesquels figurent meurtres, tortures, viols, mutilations, traitements inhumains, destruction de biens, attaques contre la population civile, pillages, … – dont la CPI soupçonnait le rebelle rwandais d’être en partie responsable. Selon l’accusation, ces actes auraient été commis en 2009 dans les Kivu, deux provinces situées à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Néanmoins, les éléments de preuves brandis par le procureur de la CPI se sont avérés insuffisants après examen des juges de la CPI, lesquels ont ordonné la libération de M. Mbarushimana à la date du 16 décembre. Ce dernier a dû patienter une semaine de plus à la Haye, le temps que son interdiction de voyager soit levée par les Nations Unies.
« Callixte Mbarushimana a été remis en liberté. Avec la pleine coopération des Pays-Bas, pays hôte de la CPI, et de la France, l’intéressé a été libéré à sa demande sur le territoire français », précisait le communiqué de la CPI. Le choix de l’ancien détenu s’explique parfaitement : jouissant du statut de réfugié en France, il vivait à Paris depuis 2002 avec sa femme et ses deux enfants et était employé comme informaticien jusqu’à son arrestation. Bien que libre, Callixte Mbarushimana n’en a pas encore fini avec la justice. Placé sous contrôle judiciaire dès son arrivée dans l’Hexagone, il est toujours sous le coup d’une accusation de complicité au génocide de 1994 par la justice rwandaise, pour « avoir livré » des employés du PNUD où il travaillait à l’époque.
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Posté par rwandanews