Née en 1937, Initiée très tôt au chant et à la musique lors des veillées et cérémonies officielles de la famille royale à laquelle elle appartient, Florida Uwera, exilée en Italie, est souvent accompagnée par le célèbre cithariste burundais Karekesi.

Née à Mutandi, Florida Uwera côtoie dans son enfance les grands joueurs d’inanga (une cithare à cuvette de la région) tels que Karekezi, Kayonga, Ruzamba ainsi que des musiciens pygmées twa comme Rujindiri, son neveu Médard Namaganya et le grand père de ce dernier, Gicunatiro. Elle s’intéresse également à la pop et compose dès l’âge de quatorze ans des chansons de variété. Mais, sa passion pour la poésie et les musiques de cour va l’emporter. Elle interprète des chants destinée à l’écoute attentive ou indilimbo (chants d’apaisements, chants d’amour, chants d’éloge) ainsi que des chants plus rythmés destinés à la danse (imbyino, ibishongoro, gusbagirira) .

Exil

Forcée de fuir la première vague de massacres en 1959, elle s’exile au Zaïre puis au Burundi à partir de 1964 et y fonde de 1966 à 1976 une troupe folklorique. Elle forme de jeunes musiciens comme Charles Kalisa et rencontre le grand guitariste Munzenze, le danseur Butare et son frère Oswald Nkuranga qui l’aide à enrichir son lexique rwandais sur le plan poétique. Installée plus tard en Italie, elle commence à se produire en Europe dans les années 1980. et notamment à la Maison des musiques du monde à Paris en 1985 dans le cadre du Festival « Souffles d’Afrique » dont elle est l’artiste phare.

par   Sylvie Clerfeuille

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