Uyu mugabo yanditse neza ku cyo twita « autocensure ». 

Cette fable de Jean de la Fontaine est unique et universelle. Cela peut se voir, par exemple en France avec certains collaborateurs de Sarkozy. Ceux-ci lui disent ce qu’il veut entendre, à savoir ce qui correspond à ses idées d’homme de droite, d’homme qui travaille pour les gens de sa classe. Le meilleur d’entre eux étant Guéant, meilleur courtisan et probablement plus à droite que Marine Le Pen. Les autres, les penseurs libres, les réalistes, sont virés sans ménagement. Le dernier en date s’appelle Contini, le précédent ambassadeur à Kigali.

Bien sûr, en France comme au Rwanda, il y a des collaborateurs ou des fonctionnaires qui se la bouclent pour garder leur place. C’est de la docilité et/ou de l’autocensure. Humainement, ils sont compréhensibles et, pour la grande majorité d’entre eux, ils sont tenus au devoir de réserve.

Pour Kagame et le Rwanda, je crois que c’est sensiblement différent. Et même furieusement différent des pratiques françaises.

L’opinion et l’information du public sont souvent nourries par la liberté de la presse. Mais faut-il encore que les journalistes soient libres. Libres d’informer et, pour ce faire, de s’informer. 

Au Rwanda, par exemple, Paul Kagame, répond régulièrement, à la presse internationale. Sous forme d’interview exclusive (à tel ou tel journaliste: français, anglo-saxon, belge, suisse, etc…) ou de conférence de presse, une fois par mois. Aucun journaliste étranger, depuis que Kagame est aux affaires, ne s’est jamais plaint de ne pas oser poser une question jugée « délicate ». Aucun, aucun. Demander aux journalistes du Soir », ceux du Figaro ou de Jeune Afrique. 

En France, la pratique est différente sous Sarkozy.
La suite plus tard.