L’Afrique est le berceau de l’humanité. C’est-à-dire que les Africains sont les géniteurs de tous les 7 milliards d’hommes et de femmes qui peuplent la planète terre. Sur le plan scientifique, ceci est prouvé notamment par l’ADN. La conséquence de ce lien entre l’Afrique et ses enfants éparpillés partout dans le monde est l’exportation de la pratique religieuse africaine sur toute la planète.
C’est en effet la seule véritable religion universelle du monde qui n’a eu besoin d’aucun pasteur, d’aucun missionnaire, d’aucun imam pour être présente ici ou là. C’est la seule religion qui s’est rependue sur tous les continents sans un seul mot, sans une phrase de prosélytisme ou de propagande à la recherche de convertis, sans un mort, sans la moindre violence ? La religion africaine est dès lors la mère de toutes les religions, non seulement parce qu’elle est la plus ancienne, mais aussi et surtout parce que c’est celle qui résiste le mieux au temps, à l’espace et à la virulence des nouvelles religions qui ont tout fait pour l’effacer. Mais pourquoi les Africains eux-mêmes donnent-ils la fâcheuse impression d’avoir honte des croyances de leurs ancêtres ?
A- LA FAUTE DES INTELLECTUELS AFRICAINS
Dans sa pièce de théâtre publiée en 1946 intitulée: Malatesta, Henry de Montherlant (1895-1972) a écrit : « Vivent mes ennemis ! Eux du moins, ne peuvent pas me trahir ». Et Bernard Werber de renchérir disant : « Seuls vos vrais amis savent où vous frapper pour que ça fasse mal ». Le peuple africain a été trahi par ses propres intellectuels. La religion africaine a été bradée pour un bout de pain mal garni par ses propres fils présumés éclairés, supposés la protéger. Alors que l’Afrique était encore sous occupation européenne, la plupart des intellectuels africains ont mis tous leur talent à aider à pérenniser sa mise sous tutelle.
Le plus illustre d’entre eux s’appelait Léopold Sédar Senghor. Voici ce qu’il conseille en 1945 aux missionnaires catholiques pour dompter son peuple; il cite son mythe, il cite la phrase d’une circulaire écrite un siècle plutôt (1847) par le prêtre Libermann à ses missionnaires envoyés en Afrique : « soyez nègres avec les nègres afin de les gagner à Jésus-Christ ». Cette phrase des plus humiliantes et grotesques se passe de commentaire. Mais Senghor ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il va ajouter : » Le rôle du catholicisme est de dégager plus nettement la personne de la famille, Dieu des ancêtres ; (…) Par le Christ, Dieu fait chair, qui empêche ainsi le Catholicisme de tomber dans l’abstraction formaliste. M. Griaule me dira que je parle en croyant et il n’aura pas tort. » Alléluia. En d’autres termes, pour Senghor, l’individualisme et l’égoïsme européens doivent remplacer la solidarité et la générosité africaine, doivent se substituer à la « famille africaine » qu’il juge comme une abstraction formaliste, c’est-à-dire une illusion, une utopie entretenue par la tradition, par le conformisme. Pour lui, un frère doit être un vrai frère biologique, un cousin doit être un vrai fils biologique de l’oncle direct ou de la tante et non cette « abstraction formaliste » africaine qu’il déteste.
Mais le plus grave c’est ce qui suit « dégager Dieu des Ancêtres » surtout lorsqu’on le met en relation avec la citation précédente de Libermann « être nègre avec les nègres ». Senghor est un homme très intelligent. Il réussit là où les missionnaires avaient toujours échoué : en prônant de dégager le Dieu chrétien des ancêtres, son idée est de faire émerger cette figure monothéiste pour remplacer en tout et pour tout, la religion des africains par celle des Européens. Il sait très bien que pour les Africains, il n’y a pas de Dieu. Les ancêtres sont leurs divinités, sont leurs Dieux.
et c’est à eux qu’ils vouent leur culte. Offrir un Dieu aux Africains c’est déchoir leurs ancêtres de leur position de divinité. C’est couper la relation fusionnelle qui lie un africain avec son mort; C’est le tuer, puisqu’il cesse désormais d’être lui-même. Les Africains cessent d’être eux-mêmes sans savoir exactement ce qu’ils sont devenus. La seule chose certaine est qu’ils sont devenus dès lors très vulnérables parce qu’ils doivent attendre que le nouveau maître leur explique ce qu’ils sont, ce qu’ils seront.
C’est ce rôle que d’aucuns qualifient de « traitre », d’autres de « bon nègre », d’autres encore de « suppôt colonial », ou même de « sous-préfet de la France », que la très grande majorité d’intellectuels africains a décidé d’adopter, vue la très forte récompense que Senghor a obtenu en son temps : Président de la République. L’épilogue de la crise ivoirienne en 2011 n’est pas là pour les démentir. Ce qui fait froid dans le dos c’est d’imaginer qu’à la même époque plusieurs intellectuels africains s’étaient retrouvés à Dakar au Sénégal pour étudier comme le Docteur Félix Moumié du Cameroun de 1945 à 1947 et très probablement communiquaient avec leur frère aîné Senghor (député du Sénégal à l’Assemblée Nationale Française) sur les voies et moyens pour obliger la France à reconnaître l’indépendance des pays africains. On connait la fin de l’histoire : assassinat de ces africains trop idéalistes peut-être trop naïfs de simplement rêver d’une Afrique libre. (Dr. Moumié meurt, empoisonné par la France à l’âge de 35 ans).
Les intellectuels qui sont ceux qui partout dessinent l’architecture et l’agencement des croyances religieuses en écrivant par exemple des livres saints devant servir de référence aux croyants, en Afrique, ont démissionné de leurs responsabilités. Ce sont eux les premiers qui se sont engouffrés dans les offres religieuses élaborées par leurs collègues des autres continents. Ces déserteurs d’un nouveau genre, souvent très instruits ont laissé derrière eux un champ de ruine à la merci des idées venues d’ailleurs, des croyances importées et qui se battent férocement pour avoir ce territoire abandonné, d’où les violences islamistes et chrétiennes de noël 2011 et les jours suivants au Nigéria.
B- RELIGION ET SOUVERAINETE : LE CAS DU JAPON
Peut-on être réellement indépendant en adoptant des religions imposées avec de la violence et accompagnée par de la soumission et l’esclavage ? Le Japon, a érigé la religion d’origine africaine du culte des morts, au rang de religion d’état en 1868, les prêtres shintoïstes payés par l’état, chaque habitant devant s’inscrire comme membre d’un sanctuaire non loin de son domicile. Tout ceci a limité fortement l’installation du christianisme au Japon.
Au 5ème siècle de notre ère, les Japonais sont culturellement très complexés par rapport à leurs voisins Chinois qui ont une religion très forte et structurée : le Confucianisme depuis déjà plus de 8 siècles alors que les Japonais pratiquent encore la religion d’origine africaine non structurée. Chaque village japonais pratique le culte des morts, sans qu’il y ait une synergie entre eux, avec des rites très différents. Pour éviter que le peuple japonais se convertisse en masse dans cette nouvelle religion venue d’ailleurs, les intellectuels japonais se réunissent et posent très clairement la question : « peut-on se développer et devenir un pays fort et puissant en cédant sur l’essentiel, sur la spiritualité venue d’ailleurs?
peut-on se dire patriote et avoir honte des pratiques religieuses de ses propres ancêtres ? La réponse à ces deux questions est NON. Mais comment faire ? Le peuple a besoin de croire et est toujours plus naïvement séduit par l’offre toujours alléchante venue d’ailleurs. La réponse est toute trouvée : regrouper et harmoniser le culte des ancêtres des différents villages, pour ne plus laisser à chaque communauté de continuer seul et sans orientation dans une jungle religieuse où elles sont une proie trop facile pour les lucioles des croyances importées. C’est cette harmonisation qui prend le nom de Shintoïsme. Le mont Fuji est désigné et devient sur le plan national, le mont sacré de référence pour la nouvelle religion.
Au 21ème siècle, les Japonais de Tokyo sont même allés plus loin dans leur pratique religieuse, en dédiant une chambre entière dans leurs maisons pour ceux qui en ont les moyens, au culte des ancêtres à qui on fait des offrandes, de la viande, de l’eau, du pain. Le Japonais dialogue au quotidien avec son mort, avec ses ancêtres. La conséquence est qu’il est en paix avec lui-même et avec les autres. Le pays est la troisième puissance du monde sans la grande violence, qu’on retrouve dans les pays occidentaux.
C- ET L’AFRIQUE ?
Le christianisme et l’Islam sont des religions introduites en Afrique avec la violence. La religion africaine a démontré d’être une religion de la paix, son fondement est l’harmonie entre les membres de la société. C’est une religion de dialogue et de pardon. C’est ce qui explique que malgré les torts causé par les Européens aux autochtones d’Amérique, aux Africains, aux autochtones d’Australie ou de Papouasie, aucun de ces peuples n’a jamais développé le moindre sentiment de vengeance et même pas de haine à long terme. La religion africaine ne professe pas l’éthique, elle est éthique et morale. ses adeptes, convaincus qu’ils deviennent des divinités après la mort, prennent de la hauteur dans leurs comportements au quotidien.
La jeunesse africaine doit se préparer à reprendre son destin en main, parce que leurs aînés ont lamentablement failli même là où on n’avait pas besoin de cerveau pour avancer : la religion.
Pour éviter les scénarios de terrorisme chrétien et musulman sur le sol africain, il existe une seule solution durable, à mon humble avis, l’Afrique doit débuter sa déconstruction des vérités venues d’ailleurs sans aucune prise sur son environnement, et cesser d’avoir honte de ses croyances ancestrales, se livrant de temps en temps en cachette à des pratiques grotesques qu’il croit être la religion africaine, mais qui au font, ne sont plus que la caricature de l’original. Les gouvernements doivent avoir le courage de mettre les spécialistes au travail pour reformuler en l’adaptant au contexte moderne notre propre religion.
D- LA RELIGION AFRICAIN EST-ELLE RETROGRADE ?
La religion est plutôt en avance par rapport aux religions monothéistes, telle l’islam et le christianisme parce qu’elle a réussi à exorciser complètement la peur de la mort. Le fait que les morts deviennent une divinité permet une sorte de régulation des débordements possibles, garantissant ainsi la sécurité et la sérénité de la communauté. Car chacun est porté à s’auto réguler et éviter la radicalisation dès lors qu’il sait que son père, sa mère, son grand-père etc. doit devenir très bientôt une divinité. Les bombes des chrétiens et des musulmans deviennent une inutilité et une probabilité nulle dès lors qu’on sait que celui qu’on fera passer de la vie à la mort deviendra une divinité capable de nous punir sur nos actions mauvaises, ou alors de nous protéger de tous les maux, que nous récitons et promettons dans nos recueillements de ne jamais les commettre. En d’autres termes, dans la religion africaine, le croyant ne peut pas demander la protection d’un mal qu’il a pu commettre, ce qui le décourage d’emblée d’y recourir comme raccourci pour résoudre ses problèmes. Ceci contraste avec l’Islam et le christianisme qui au contraire promettent à ceux qui commettent du mal aux autres une impunité totale, basée sur le pardon inconditionnel, il suffit de quelques prières et le mal est lavé. On peut donc recommencer son forfait.
La religion qui à priori est une question anodine et intime, est pourtant décisive pour l’affirmation des peuples. La Pape Jean-Paul II s’était battu afin que le christianisme soit inscrit dans le traité européen comme le fondement de l’identité culturel européenne. On ne peut que lui donner raison, puisqu’il rendait ainsi hommage aux croyances de ses ancêtres et le revendiquait. La vraie question était plutôt de savoir quelle place dans cette identité culturelle de l’Europe les Africains chrétiens y trouvaient-ils ? La honte qu’ont certains africains de leurs ancêtres a transformé ce qui reste de leurs croyances en folklore pour charlatans à la recherche de quelques âmes naïves à arnaquer avec des prétendues révélations tout aussi bidon sur l’avenir. Les Etats doivent reprendre la main en Afrique pour fixer la ligne rouge marquant la différence entre les effets bénéfiques de la mythologie religieuse de nos ancêtres et la course au fric qui envahit toutes les couches de la société africaine dite traditionnelle avec la prétendue sorcellerie dans toutes les sauces et les injustes accusations des ennemis choisis pour porter le chapeau sur tout malheur qui peut subvenir.
E- EN AFRIQUE COMME AU JAPON
Comme exprimé plus haut, le Shintoïsme Japonais est une des variantes de la religion africaine La différence entre le Japon et l’Afrique est que la bas, les intellectuels n’ont pas eu honte de leurs croyances. ‘est un rapport, un dialogue direct avec son mort que rien ne peut remplacer. Le japonais prend sa sérénité de son mort à qui il voue un culte quotidien, avec qui il dialogue et se sent en paix d’abord avec lui-même et ensuite avec la société entière. c’est le même scénario que nous retrouvons dans la plupart des villages africains où la chambre des morts est remplacée par la foret sacrée, par l’arbre sacré en dessous duquel les sacrifices sont déposés, de l’huile de palme versée à même le sol ou de morceau de viande de chèvre que les fourmis en feront un vrai festin.
F- QUELLE RELIGION AFRICAINE AU 21ème SIECLE ?
Au moment où on assiste à la plus forte urbanisation de l’Afrique, avec des villages qui sont en passe de devenir des villes, les états africains devraient se concerter pour harmoniser l’offre religieuse africaine, avec la création dans toutes les villes africaines, d’une sorte de jardin botanique d’un genre nouveau, devant servir au recueillement et aux sacrifices que les croyants africains et les convertis d’autres continents pourront venir trouver un moment de paix en écoutant bruit des oiseaux ou tout simplement le ruissèlement de la rivière artificielle si importante dans les croyances africaines comme instrument de purification.
Si au contraire rien n’est fait, le désarrois religieux des populations africaines continuera à créer cette espèce de no man’s land, la terre de personne, une sorte de supermarché des âmes où tous les chacals du monde viendront à la chasse de leurs proies pour alimenter d’abord leurs caisses et leurs gloires avec des conséquences souvent fâcheuses entre les prédateurs comme les événements tristes de Abuja au Nigéria le jour de noël et les jours suivants pour la vengeance. L’Afrique n’a rien à voir dans des batailles de conquête et de positionnement des religions importées. Sans la religion de nos ancêtres, le nomadisme spirituel dans lequel vivent les Africains depuis trop longtemps sera toujours un élément de déséquilibre sociétal et de déchéance culturelle. Plus l’état cède sa place aux religions importées qu’elle ne peut pas maîtriser et plus il descend en enfer pour la gestion courante de la vie de ses citoyens.
G- QUELLE MODEL DE SOCIETE POUR UNE AFRIQUE BIENTOT PROSPERE L’Afrique
deviendra dans les prochaines années une des principales puissances économiques du monde. La religion que nous adopterons formatera la société dans laquelle nous voulons vivre. Les deux principales religions importées ont des choses en commun, contraires à nos intérêts :
– le fatalisme : les africains qui ont subit le travail forcé ont tendance à associer au travail l’explication de punition, de soumission. Si une religion peut le consoler en attribuant toutes les causes à un dieu. Il n’en reste pas moins que notre priorité est de mettre les personnes au travail, c’est d’amener les jeunes à aimer le travail. C’est d’encourager les jeunes à créer le travail afin d’être maîtres de leurs destins. Pour l’Afrique, le fatalisme de ces deux religion est plutôt nocif.
– triomphe de l’individu sur la société, sur la communauté. La richesse la plus insolente du monde peut côtoyer la misère la plus criante sans gêner personne à New-York ou à Dubai. La pauvreté est même vantée comme une vertu. Ainsi, Dieu ne préfère-t-il pas les pauvres aux riches ? Dans tous les cas, ces deux religions ont besoin qu’il y ait des pauvres afin que le riche puisse avoir l’opportunité de laver sa conscience en donnant quelques miettes. Notre objectif en Afrique est de fuir la pauvreté à vitesse grand V.
– Manque de patriotisme : Les dettes de l’état japonais sont totalement absorbées par les entreprises japonaises qui dans le hintoïsme, évite que ce soit quelqu’un en dehors du groupe à venir résoudre les problèmes financiers de leur état, au moment où en Occident, ce sont des individus qui spéculent sur le chute de leur gouvernement, qui parient sur leur déclin à eux tous. Le jour où ils ont compris qu’ils pouvaient gagner quelques dollars en plus en déplaçant les usines vers la Chine, ils se sont tous précipités à fermer les entreprises en Occident sans se préoccuper des dommages que cela pouvait créer à la société qui leur avait donné tant de chance et e fortune. Le plus ridicule est que mêmes les Etats s’y sont mis. On a ainsi vu l’Etat Français actionnaire dans une grande compagnie, délocaliser les parties administratives et comptables vers l’Inde en mettant au chômage des centaines de ménages de Français.
Est-ce le genre de modèle de développement que nous voulons pour l’Afrique ? Je ne pense pas. Nous devons revenir au culte de nos ancêtres afin de retrouver cette solidarité ancestrale qui a fait notre force et garanti l’équilibre de notre société même durant les dures périodes de l’oppression et de l’humiliation de l’occupation européenne. La prospérité du continent africain ne sera effective et stable que si elle impliquera tout le monde, comme tout un village. Arrêtons de singer des modèles de développement que nous ne maitrisons pas et surtout, des modèles que même celui qui nous l’a apporté ne le maitrise pas lui-même, vue la crise profonde dans laquelle lui-même se trouve, afin de réinventer notre propre modèle de développement humain en partant de nos villages, en commençant par faire de nos campagnes le premier cercle de production et de distribution de la richesse. Nos villes ne pourront que suivre la vague ainsi créée et maîtrisée.
Si nous ne revenons pas à nos fondamentaux, le déséquilibre entre l’économie florissante et une poche de miséreux sera inévitable. L’individualisme et l’égoïsme des religions monothéistes dans lesquelles personne n’a de compte à rendre à personne d’autre qu’à Dieu ont fabriqué le Dieu Argent.
Les Africains qui vivent en Europe ont entendu au moins une fois cette phrase « tu n’es pas comme les autres, tu es plus intelligent » La plupart de ceux qui sont chrétiens ou musulmans réagissent comment ? Ils se sentent flattés. Ils se sentent élus et très souvent, ils en rajoutent. Par contre ceux qui pratiquent le culte des morts réagissent par l’indignation. Parce que ces autres jugés peu-intelligents c’est une partie de nous-mêmes, c’est nous mêmes qu’on insulte. car selon nos croyances, nous ne sommes rien dans notre groupe, nous avons beau exceller dans le monde entier, mais tant que notre peuple est piétiné, c’est nous-mêmes qui sommes piétinés. Les prisons européennes sont pleines à craquer d’Africains qui ont commis un seul tort, celui dit de « l’immigration clandestine » et les autres africains qui sont en règle ou qui ont la nationalité dans ces pays sont convaincus que cela ne les regarde pas. Erreur. Nous devons à chaque fois faire un retour aux sources dans nos propres racines, dans nos propres traditions et croyances pour chercher à interpréter tout ce qui nous arrive.
On comprendrait alors très vite que ces sans-papiers incarcérés sont une partie de nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Nous sommes ce qu’est notre famille. Nous sommes ce qu’est notre pays. Nous sommes ce qu’est notre continent. S’il est pauvre, c’est nous qui sommes pauvres. S’il est humilié, c’est nous tous qui le sommes. Lorsqu’on trahit la mémoire de ses ancêtres on peut tout trahir. Lorsqu’on trahit ses propres morts on ne peut reculer devant rien pour ses intérêts personnels. Ceux qui ont honte de nos ancêtres sont une indication de ceux sur qui nous ne pouvons baser l’espoir de la renaissance africaine. L’Afrique fera bientôt partie de ceux qui comptent dans le monde. Se présentera-t-il à ce rendez-vous en revendiquant fièrement son authenticité ou en singeant les autres? Les langues africaines feront-elles partie de cette fierté ? Mais existera-t-il une Afrique digne sans sa religion ?
par Jean Paul Pougala Le 03/01/2012
Jean-Paul Pougala est un Camerounais, Directeur de l’Institut d’Etudes
Géostratégiques de Genève en Suisse. www.pougala.org –
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Posté par rwandaises.com