Les résultats des législatives en RDC ont été proclamés en pleine nuit à Kinshasa. 432 députés sur les 500 sièges ont été déclarés élus par la Commission électorale ; les autres devront attendre car les calculs ne sont pas encore terminés. La Céni a demandé aussi à la justice d’annuler les élections et que l’on revote dans sept circonscriptions où de graves irrégularités ont été constatées. Il n’en reste pas moins que l’Assemblée nationale se dessine et que le paysage politique est recomposé.
La majorité présidentielle va dominer l’Assemblée nationale. L’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) d’Etienne Tshisekedi devient le premier parti de l’opposition. Le MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba a fondu des deux tiers et le Palu (Parti lumumbiste unifié), parti de la majorité a dégringolé lui aussi. Il détenait jusqu’à maintenant le poste de Premier ministre.
On note, parmi les nouveaux élus, la présence de deux Kabila : une sœur et un frère du président. Ce sera une assemblée très majoritairement masculine, les femmes représentent moins de 10 % des élus.
Demandes d’annulation
Il manque encore des sièges à pourvoir. Seule une circonscription de Kinshasa a été donnée, les calculs ne sont pas terminés pour trois autres qui seront proclamés lundi 30 janvier. Même chose pour six circonscriptions en province.
Et surtout, la Commission électorale demande à la Cour suprême d’annuler les élections dans sept circonscriptions, en raison de graves irrégularités, et elle demande à la justice de poursuivre une quinzaine de candidats qui se sont rendus coupables d’injures, de menaces, et même de coups et blessures. Ils proviennent de tous bords. Parmi eux un gouverneur : celui de l’Equateur.
Posté par rwandanews