Des ouvriers posent un câble en Des ouvriers posent un câble en fibre optique, au Kenya, en juin 2009.fibre optique, au Kenya, en juin 2009.
Les connexions des internautes de la côte Est de l’Afrique vont connaître des lenteurs importantes, a prévenu le site de la BBC, lundi 27 février. Un câble de fibre optique, The East African Marine Systems (Teams) a été sectionné par une ancre de bateau, au large de Mombasa, ville portuaire du Kenya, le week-end dernier. D’après l’International Business Times, un autre câble, l’Eastern Africa Submarine System (Eassy), aurait aussi été endommagé.

Selon la BBC, le trafic est ralenti d’environ 20 % dans de nombreux pays, du Kenya au Burundi, en passant par le Rwanda et la Tanzanie. Le site britannique indique aussi que les réparations doivent durer quinze jours.

DÉPENDANCE

Cet incident démontre la grande dépendance du continent africain aux câbles de fibre optique, qui constituent l’infrastructure d’Internet. Les câbles sous-marins Teams et Eassy sont les principales sources de bande passante pour la côte est africaine. Teams, devenu opérationnel en 2009, mesure 4 500 kilomètres, et longe la côte des Emirats arabes unis au Kenya. Long de 10 000 kilomètres, le câble de fibre optique Eassy, alimente depuis 2009, la côte est africaine, jusqu’en Afrique du Sud. Selon le site spécialisé Manypossibilities, l’installation de ce câble a coûté plus de 260 millions de dollars (193 millions d’euros).

Ce n’est pas la première fois que des ruptures de câbles entraînent d’importantes baisses de trafic. En janvier 2008, deux câbles sous-marins, qui assurent l’essentiel du trafic Internet entre l’Europe et l’Asie, sont sectionnés en mer Méditerranée. Plus de 70 % des connexions Internet sont aussitôt interrompues en Egypte, quand l’Inde perd 40 % à 50 % de sa capacité réseau.

La cartographie des câbles sous-marins a toutefois beaucoup évolué ces dernières années, notamment en Afrique. Avant 2009, la côte est de l’Afrique était sous alimentée en trafic Internet. L’arrivée de nouveaux câbles le long des côtes ne signifie pas pour autant que la connectivité globale du continent progresse. A l’intérieur des terres, les disparités demeurent. Ainsi, au Liberia, par exemple, seul 0,5 % de la population se connecte à Internet. D’après le site InternetWorldStats, le taux de pénétration moyen d’Internet en Afrique est de 13,5 %, alors que la moyenne mondiale est de 32,7 %.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/02/28/le-trafic-internet-en-afrique-perturbe-apres-une-rupture-de-cable_1649290_651865.html

Posté par rwandanews