Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues des grandes villes pour réclamer »justice pour Trayvon », un jeune garçon noir assassiné le 26 février dernier, alors qu’il rentrait à son domicile, en Floride.
Après trois semaines de sourde colère, l’affaire enflamme les Etats-Unis. Lundi, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues des grandes villes pour réclamer »justice pour Trayvon », un jeune garçon noir assassiné le 26 février dernier, alors qu’il rentrait à son domicile, en Floride. Son meurtrier, George Zimmerman, un homme blanc d’origine hispanique est toujours en liberté après avoir plaidé la légitime défense. Selon lui, la victime, Tayvon Martin, 17 ans, « portait un sweat à capuche » et avait un comportement « louche ».
Un débat politique
Une impunité qui révolte la communauté afro-américaine, qui réclame aujourd’hui l’arrestation du meurtrier présumé et dénonce le parti pris de l’enquête. « Le pays est miné par un lourd passé de ségrégation, observe pour Metro François Durpaire, historien spécialiste des Etats-Unis. Il est donc particulièrement sensible aux questions raciales ».
Sous la pression, le chef de la police locale, Bill Lee, a d’ores et déjà présenté sa démission. Le ministère américain de la Justice, le procureur du district et le FBI ont ouvert une enquête séparée. Un grand jury doit se réunir le 10 avril pour déterminer si les charges sont suffisantes pour poursuivre Zimmerman. « L’affaire émeut d’autant plus qu’elle renvoie l’Amérique à ses démons racistes », note François Durpaire. Au point de s’inviter dans la campagne présidentielle américaine. « Si j’avais un fils, il ressemblerait à Trayvon », a déclaré Barack Obama vendredi. Tollé dans le camp de l’opposition : « Le président suggère-t-il que si la victime avait été blanche, cela aurait été ‘ok’ ? », s’est interrogé le républicain Newt Gingrich.
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Posté par rwandaises.com
