Ce 20 juin 2015, le Ministre de la Justice Johnston Businge et mandataire de l’Etat rwandais a rencontré la communauté rwandaise de Hollande à Dan Haag. Il était en compagnie de l’ambassadeur Karabaranga accrédité à La Haye. 

La communication du Ministre a été suivi par un débat nourri sur la question de la reconduction du Président Paul Kagame pour un troisième mandat après 2017.

« Notre pays est donc le nôtre. Il est différent des autres. Le pouvoir est détenu par les citoyens rwandais qui choisit librement ses mandataires en suivant la procédure de la loi », a tenté d’expliquer Jonston Busingye insistant sur la particularité du paysage politique rwandais où plus de 3 millions de pétitions citoyennes sont entrain d’acculer le Président Paul Kagame à accepter le 3ème terme après son second septennat qui expire en 2017.

 

« En tous cas, les citoyens viennent d’exprimer leurs aspirations et volontés par plusieurs canaux médiatiques dont les quelques 3.5 millions de pétitions écrites adressées au Parlement réclamant l’amendement de l’article 101 de la Constitution pour un troisième mandat de Kagame. Les mêmes citoyens interviennent sur les ondes des radios et télévisions publiques et privées du pays. C’est aussi au cours des meetings avec leur Président qu’ils s’expriment à ce propos avec des visages dénotant une totale franchise et une profonde gratitude envers lui », a essayé de s’exprimer le ministre.

Comme pour renforcer son argumentation, le Ministre a parlé également des autorités de la Société civile et leaders d’opinion qui ont solennellement rejoint ce mouvement citoyen pour le changement de la constitution afin de permettre le Président Paul Kagame à se représenter en 2017 pour briguer pour la troisième fois le fauteuil présidentiel.

« Il reste que le concerné décide de trancher dans l’affaire », a-t-il dit pour ensuite produire des statistiques montrant d’appréciables indicateurs socio économiques de développement du Rwanda dans leur évolution durant ces 21 ans du nouveau régime rwandais.

Aux défis essentiels du sous développement résolus tels que la question des réfugiés, de l’ignorance, de la pauvreté indigente, de l’analphabétisme, de la forte natalité sans planning familial, à la guerre de libération de 1990 ;

A l’éclatement du génocide des Tutsi de 1994 suivi de l’exil massif des réfugiés rwandais aux portes-frontières du rwanda et au delà, au manque de self estime et de confiance de soi pour se prendre en charge et maîtriser son environnement immédiat pour le rendre productif ;

le ministre a montré combien le nouveau régime rwandais a combattu sur tous les fronts en vue du remodelage du rwanda nouveau avec, en passant, une autre lutte acerbe contre le phénomène corruption et celle de la santé pour tous.

« Ce combat multidimensionnel, nous l’avons mené jusqu’à un niveau satisfaisant. Nous le continuons tout en gardant jalousement les réalisations à ce jour », a-t-il déclaré essayant d’être assez persuasif.

« Notre rwandité a été a été mise à mal durant la longue période de l’histoire de notre pays. Nous devons questionner notre histoire pour pouvoir avancer enseble vers des horizons prometteurs », a-t-il conclu dans une ambiance de débat houleux sans fin.

 

 

 


Un texte de Karirima A. Ngarambe (Bruxelles)
Adaptation en français de Jovin Ndayishimiye

Publié le 24-06-2015 par IGIHE

Posté par rwandaises.com