Le dernier film en date sur le génocide de 1994 au Rwanda, « Le jour où Dieu est parti en voyage », a impressionné, voire choqué par son réalisme, un public pour qui il remémorait des événements le plus souvent vécus directement, lors de sa première projection à Kigali.
Le Belge Philippe Van Leeuw a tourné ce film en deux mois, à l’été 2008, dans la capitale rwandaise et dans la province de Cyangugu (sud-ouest).
Le titre est inspiré d’un dicton en kinyarwanda, la langue nationale, selon lequel si Dieu peut s’absenter dans la journée, il finit toujours par retourner passer la nuit au Rwanda.
Ce que de toute évidence il aurait omis de faire pendant le génocide perpétré à l’encontre essentiellement de la minorité tutsi à l’instigation d’extrémistes hutus, et qui a fait 800.000 victimes selon l’Onu, de début avril à début juillet 1994.
Une actrice rwandaise jusqu’alors inconnue, Ruth Nirere, joue le rôle principal de Jacqueline, qui découvre ses deux enfants massacrés chez elle, doit fuir ses voisins qui veulent la lyncher, et entame une vie d’errance, traquée comme un gibier dans la forêt.
Elle rencontre un autre rescapé, qu’elle soigne avec les moyens du bord. Le film se termine sur son retour dans son village, vers la fin du génocide, où elle s’effondre dans la rue entourée de ses anciens voisins qui se demandent s’ils doivent la soigner, l’achever ou « simplement la laisser mourir ».
http://www.lalibre.be/culture/cinema/article/557827/un-film-belge-replonge-le-public-rwandais-dans-les-heures-noires-du-genocide.html
Posté par rwandaises.com
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