par Olivier Kabalisa
Madame Jeannette Kagame, six autres premières dames africaines et plusieurs personnalités ont défendu, lundi le 11 juin 2012 à Libreville, la femme africaine lors du forum « Dialogue for Action », dans le sillage du New York Forum Africa, autour du développement de l’Afrique.
Outre madame Kagame, le forum organisé par Cecilia Attias, ancienne épouse de l’ex-président français Nicolas Sarkozy et sa fondation, a réuni Chantal Compaoré (Burkina Faso), Dominique Ouattara (Côte d’Ivoire), Patience Goodluck Jonathan (Nigéria), Penehupifo Pohamba (Namibie), Sylvia Bongo Ondimba (Gasbon)et Mareme Sall (Sénégal).
Les points essentiels traités au cours de ladite réunion d’une journée sont notamment l’éducation des jeunes filles, l’amélioration du commerce fait par les femmes, la santé et la participation des femmes dans le monde du commerce.
« La femme africaine est le futur du continent, le visage d’un développement durable. Les femmes constituent 70% de la force agricole et produisent 90% des denrées de notre continent et pourtant, dans leur immense majorité, elles sont employées dans les secteurs informels ou confinées dans des postes peu qualifiés et par conséquent, mal rémunérés. Les femmes sont les plus vulnérables face aux fléaux que sont la maladie, les violences et les discriminations sociales. Les causes de tous ces maux sont la faible scolarisation des jeunes filles, les phénomènes de grossesses précoces, le manque de protection juridique, le manque de considération sociale », a souligné la première dame gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.
La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a souligné que l’éducation était « la priorité » pour permettre à la femme de s’épanouir : « Il y a des stéréotypes qui conduisent les familles à choisir plutôt le fils que la fille. La pauvreté. S’il y a un choix, on choisit plutôt le fils. Il y a la question de la sécurité, il y a aussi les longues distances à parcourir pour aller à l’école, les problèmes sanitaires ou d’hygiène. Il faut voir les causes et voir comment résoudre ces problèmes ».
« La question de la femme est importante et complexe. Bien souvent, elle est victime et elle n’a pas le choix. La femme, c’est celle qui est la plus sensibilisée la plus visée, qui souffre le plus, qui élève les enfants. C’est elle qui enseigne la tolérance et les vraies valeurs. Il n’y a pas de raison qu’elle soit victime, qu’elle soit au centre des conflits, qu’elle devienne un instrument de vengeance, de torture ou de quoi que ce soit », a conclu Mme Attias.
Madame Jeanette Kagame est parmi les trois des sept épouses de chefs d`Etat africains interrogées sur le conseil qu`elles donneraient à leur époux, elles sont unanimes sur le fait que leurs maris doivent être à l`écoute de leurs peuples.
« Il a eu un mandat de son peuple qui attend beaucoup de lui, qu`il continue à être animé par le service pour son peuple », a fait savoir la première dame du Rwanda.
« Le seul conseil que je donnerais à mon mari, c`est d`être à l`écoute de son peuple, de servir son pays et de ne pas se servir », a affirmé Mareme Sall, l`épouse du président sénégalais Macky Sall.
La Première dame gabonaise Sylvia Bongo Ondimba, fille de Français, a conseillé à son mari Ali Bongo, présent dans la salle, d`être toujours à l`écoute de son peuple, car le peuple gabonais est un peuple magnifique.
L`Ivoirienne Dominique Ouattara, également française d`origine, a dit : « le conseil que je pourrais lui donner mais il ne m`écoutera pas, c`est de travailler un peu moins ! Les défis sont tellement importants en Côte d`Ivoire que je comprends cette volonté de bien faire. Alors, je lui recommanderais de se montrer tel qu`il est réellement, c`est-à-dire un homme bon, tolérant et qui a particulièrement bon cœur ».
Chantal Compaoré, la première dame du Burkina, a quant à elle demandé aux maris présidents une aide mutuelle entre leurs maris et elles.
Patience Goodluck Jonathan a remercié son époux, le président nigérian, de son aide aux femmes du Nigeria alors que la Namibienne a félicité son mari pour sa lutte contre le Sida.
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Posté par rwandaises.com
