Léonce Bitariho, correspondant en Afrique

Les activités de la quatrième édition du Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi (Festicab) ont pris fin vendredi soir à Bujumbura, la capitale du pays. L’événement aura rassemblé plus d’une centaine de postulants, en plus des productions étrangères.

Un public nombreux et diversifié était venu assister aux cérémonies de clôture, après une semaine de diffusions dans des salles implantées dans quatre provinces; Ngozi (au nord), Gitega (au centre), Ruyigi (à l’est) et Bujumbura, la capitale burundaise. La créativité chez les jeunes cinéastes burundais devient de plus en plus impressionnante, selon le président du jury national Jean-Marie Ndihokubwayo : « c’est un plaisir de découvrir la création, la générosité, les grands talents de jeunes Burundais. A bien souligner, la plupart étaient des jeunes, chose à encourager. »

Les meilleures productions cinématographiques de la catégorie nationale, ont été sanctionnées par des prix, allant d’une enveloppe au trophée. Une grande émotion pouvait se lire sur les visages de ceux qui ont été primés. Ils se succédaient sur le podium, du prix du meilleur montage jusqu’à celui du meilleur documentaire. Le prix du meilleur court-métrage catégorie nationale a été décerné à Joseph Ndayisenga. Il s’intitule Nitwa Rehema (Je m’appelle Rehema). L’auteur a reçu le trophée et 1 250 000 francs burundais (environ 900 $ canadiens).

Aminata Diallo Glaise, réalisatrice, actrice et productrice burkinabé, marraine du Festicab connue beaucoup plus sous le nom de Kadi Jolie, appelle les partenaires à s’impliquer davantage dans l’investissement en cet art. « Le Festicab n’appartient plus à un seul homme ou une seule femme ; il n’est plus aux seuls acteurs et actrices. Tout le monde devrait s’impliquer afin de faire grandir ce bébé, qui en principe devrait être pour nous tous, cinéastes et partenaires. »

Le film étranger de Queen Belle Monique Nyeniteka et Eloge Willy Kaneza a été le seul à être sélectionné. Il bénéficiera des diffusions sur la chaîne Canal France Internationale (CFI). Le même film a connu beaucoup de mentions spéciales au cours de cet événement.

Le film Matière grise du Rwandais Kivu a remporté quant à lui le prix de la catégorie long métrage en international.

La quatrième édition a été très dynamique selon Léonce Ngabo, président du Festicab, qui ajoute que la promotion ne s’arrête pas là : « Je signale que nous comptons organiser un cinéma mobile dans quelques jours, et ce sera une grande opportunité pour les différents autres coins du pays qui n’ont pas eu cette chance de voir les films, de goûter à ce genre d’événements. C’est aussi notre intention de continuer à développer la culture cinématographique au Burundi et même dans la région. »

Parmi les étrangers qui ont participé aux activités du Festicab au cours de la semaine du 15 au 22 juin 2012, on pourrait citer par exemple un groupe d’Américains qui ont donné une formation en Kino (qui consiste à réaliser un film en moins de 24 heures) à l’intention des acteurs ; la Française Claire Diao qui a formé des journalistes culturels de télévision, radio et presse écrite sur l’analyse cinématographique, etc. Quelques réalisateurs rwandais étaient également présents.

La quatrième édition du Festicab s’est clôturée dans une ambiance de fête, en plein air, à la plage de l’Hôtel Club du Lac Tanganyika à Bujumbura.

www.pieuvre.ca/2012/06/26/festicab-burundi/

Posté par rwandaises.com