Des hélicoptères des Nations unies sont de nouveau intervenus dans le conflit du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’opération fait suite à l’attaque mardi 24 juillet par les rebelles du mouvement M-23 des positions des forces gouvernementales (FARDC), après deux semaines d’accalmie.
Les affrontements se déroulent à proximité de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où se trouvent 10 000 réfugiés. La Monusco, la force des Nations unis chargée de la protection des civils en RDC, redoute une attaque de la ville.
Le mouvement M-23 est constitué par d’ex-combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), mouvement de rébellion tutsi congolais, ayant déserté l’armée congolaise. Ils revendiquent l’application de l’accord de paix signé avec le gouvernement le 23 mars 2009. Les mutins s’opposent depuis mai aux FARDC, l’armée congolaise, dans l’est du Nord-Kivu.
Le conflit actuel attise les tensions entre la RDC et le Rwanda. Kigali, qui soutenait le CNDP lors de la rébellion, a été accusé le mois dernier d’apporter de l’aide aux mutins. De son côté, le Rwanda reproche à la RDC de soutenir les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présentes dans l’est du pays.
La mise en place d’une « force neutre » destinée à faire cesser les combats est en discussion depuis le dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Elle pourrait être formée à partir des forces de la Monusco, qui compte 17 000 soldats en RDC. Sa composition et ses modalités de déploiement doivent être précisées les 6 et 7 août à Kampala, lors de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Posté par rwandaises.com