Publié le 24-08-2012 – à 11:50′ par Olivier Kabalisa

La Belgique refuse de prendre à priori des sanctions contre ceux qui appuient les rebelles congolais du M-23, en l’occurrence le Rwanda qui est pointé du doigt, sans entendre les différents intervenants.

Didier Reynders qui dirige la diplomatie belge a fait cette indication à l’issue d’un entretien à Lubumbashi, au Katanga, avec le Président Joseph Kabila.

« Si le Rwanda n’est pas une partie du problème, comme il le répète régulièrement qu’il n’intervient pas dans l’Est de la RDC, il doit faire plus, il doit démontrer qu’il est une partie de la solution », a déclaré le Ministre belge des Affaires étrangères.

« Il(le Rwanda) doit démontrer qu’il est possible d’avoir une force internationale qui vienne rendre étanche la frontière et apporter le calme, non seulement à l’égard du M-23, mais aussi à l’égard de tous les groupes armés qui sont à l’œuvre aujourd’hui dans l’Est de la RDC », a-t-ajouté.

Didier Reynders a dit que son pays considère la pacification de l’est de la RDC comme sa priorité des priorités.

D’après lui, cette pacification passe par un dialogue régional en vue de mettre autour d’une table des partenaires de la région.

« La priorité pour nous, c’est aussi de condamner la rébellion qui est dans l’est de la RDC, c’est de faire en sorte que l’on puisse garantir l’intégrité du territoire de la RDC, sans ingérence en quoi que ce soit sur le territoire congolais », a-t-il dit en substance.

Après la RDC, l’homme d’Etat belge va se rendre au Rwanda. Cette visite doit permettre à Didier Reynders de mieux comprendre le conflit qui oppose les deux pays depuis le début des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M-23.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette nouvelle rébellion active à l’est de la RDC depuis le mois d’avril de cette année. Le Rwanda nie et accuse à son tour la RDC de collaborer avec les rebelles rwandais des FDLR.

Ancienne puissance coloniale du Rwanda et de la RDC, la Belgique préfère évoquer d’abord la situation avec les deux parties. Ce n’est qu’après que des décisions seront prises.

La Belgique et le Rwanda sont liés par un Programme indicatif de coopération (PIC) pour la période 2011-2014, assorti d’un montant de 200 millions d’euros.

Vu la division des tâches entre bailleurs européens, la Belgique ne se concentrera plus que sur trois secteurs : la santé, l’énergie et la décentralisation. Il y a aussi la coopération militaire qui consiste à la formation des étudiants rwandais à l’École royale militaire.

Source : L’agence rwandaise de l’information

Posté par rwandaises.com