Le Parti PDR/Parti Démocratique Rwandais, par la voix de son président Paul Rusesabagina, est lancé officiellement. La Voix de l’Amérique, dans son émission DUSANGIRE IJAMBO de ce Lundi 17 décembreen a fait une large publicité. Paul Rusesabagina déclare officiellement entrer en politique de l’opposition rwandaise, qu’il met de côté sa participation aux organisations de la Société civile.

Interrogé par le journaliste de la VOA de ce lundi 17 décembre à propos des cérémonies de lancement officiel de son parti, il raconte qu’outre les citoyens rwandais qui étaient présents, il y avait aussi « les amis du Rwanda dont un sénateur américain, des professeurs d’universités américaines »

L’opposition rwandaise roule-t-elle sur des principes de la démocratie ? Il n’est pas dit que les formations politiques rwandaises naissant dans la diaspora apprennent le mode de consommation des valeurs démocratiques qui sont courants dans les pays qui hébergent ces ambitieux politiques rwandais.

« Nous avons élaboré un programme appelé Vision 2060 pour montrer la direction que nous imprimerons au Rwanda une fois au pouvoir. Ceci veut dire que le PDR aura fait au moins 45 ans de règne », déclare le politicien montrant que quand bien même on accuse le FPR d’être dictatorial, le monsieur Paul Rusesabagina et son parti nourrissent des projets de monopoliser le pouvoir durant presque un demi siècle.

« Nous avons usé d’une grande patience et d’assez de temps pour déconstruire la propagande du gouvernement rwandais dans l’arène internationale. Ce régime a tout fait pour dégommer les ethnies au Rwanda. Pour lui, il n’y a que des Rwandais et pas d’ethnies. Il y a, d’après le Régime de Kigali, des citoyens rwandais de l’intérieur. Ce sont des bons et nous , de l’extérieur, sommes des mauvais », déclare le politicien Paul Rusesabagina qui tient à la trilogie ethnique rwandaise avec un non dit que la majorité ethnique et non démocratique doit régner.

La question de politique identitaire a fait des ravages dans les pays des Grands Lacs et l’on voit qu’elle a des ténors qui s’y accrochent comme moyen de capturer le pouvoir. Toute la question réside dans le fait que les antagonismes régime-opposition sont exacerbés dans l’arène politique rwandaise. Ceci n’augure rien de bon.

Un dialogue national annuel, un cadre non encore exploité

Le régime qui est à son dixième dialogue national où les Rwandais de la diaspora ont été largement représentés avec ceux venant de 19 pays d’Afrique, de 3 pays d’Asie, de 2 d’Amérique et de nombreux autres d’Europe, a préféré orienter les débats sur des questions d’amélioration qualitative des conditions de vies des citoyens et de l’environnement des affaires.

Aucun des neuf cents délégués au cours de ce 10ème colloque n’a même pas effleuré des questions de politique politicienne. Tout était centré sur les aspects nécessaires pour de rapides progrès dans le pays, des stratégies bien arrêtées de création de plus de richesses nationales.

Mais au moment où le régime enfourche son rapide train de progrès sociaux palpables avec une électrification rurale qui continue son élan, une urbanisation de toutes les bourgades du pays et une invite aux citoyens à vivre regroupés, l’opposition pense que ce régime occulte la question identitaire comme une astuce du FPR pour garder à lui seul pour longtemps le pouvoir.

Dépassement des idéologies identitaires, pleins feux sur création des richesses

Le manque d’une orientation politique politicienne du débat au cours de ce Dialogue national doit être délibéré. Le régime peut estimer qu’il n’est pas opportun de faire des digressions en amenant la question ethnique au débat quand on sait les ravages que ces crises identitaires ethniques ont causé au pays, autant donner un coup de pousse aux programmes permettant une grande production de la richesse nationale et, ipso facto, du changement des mentalités des citoyens qui auront une autre vision de leur vie et du respect de celle d’autrui. Bientôt l’autre sera vu comme un partenaire en développement et non comme un rival/ennemi hutu ou tutsi ou Mutwa.

Non ! Semblent dire les ambitieux de l’opposition. « Ce sont des astuces du FPR pour garder le pouvoir », dit Paul Rusesabagina qui lui aussi promet qu’à l’instar du FPR mettant en chantier sa vision 2020, lui et son PDR proposent la vision 2060 au moment où il se perchera au pouvoir. Ambitieux hein !

Cependant dans tout ceci, aucun observateur politique de la Communauté internationale n’entend ramener les deux parties adversaires,la Coalition gouvernementale et l’Opposition de la diaspora rwandaises, à arriver à un minimum de compréhension mutuelle des grandes charpentes de la vie socio économique rwandaise et ainsi, imprimer aux citoyens qui auront grandi et amélioré leur conscience sociale, un nouveau sens de la vie pour vaquer à leurs affaires et à évoluer dans un environnement social amélioré.

Mais Paul Rusesabagina dans sa logique ethnique identitaire a raison. Le FPR lui aura piqué la conscience des Rwandais qui n’auront plus le temps d’être manipulés par les politiciens démagogues car très occupés dans la production des biens et des services économiques.

Il veut aller vite en besogne avant que ne soient nombreux les jeunes citoyens rwandais qui fréquentent gratuitement et presque tous et partout dans tous les 30 districts et secteurs administratifs du pays, le 12 Year’s Basic Education (les Humanités modernes, techniques et professionnelles).

http://fr.igihe.com/politique/pdr-paul-rusesabagina-et-la-politique-identitaire.html

Posté par rwandaises.com